FORMULE STROPHIQUE : 5 strophes unissonans de 9 vers et une tornade de 3 vers. La strophe se décompose en :
a8 b8 b8 a8 a10 c10 c10 d10 d10
Comme Coulet le fait remarquer (p. 90), le cinquième vers de chaque strophe est lié à la première partie de la strophe par la rime et à la seconde partie par le nombre des syllabes. Frank cite beaucoup de pièces construites de la même façon (I, 97).
CLASSEMENT. Il est certain que les manuscrits C et R remontent à un même original, mais il serait difficile de reconstruire leur relation exacte. Toutefois, il n’y a pas entre eux de grande différence. F se distingue du groupe CR par des leçons particulières (vv. 12, 15, 18, 31, 33, 34, 36). Coulet fait remarquer l’accord de F avec R au vers 12 (de res fai F ; mais, de res falh R) et au vers 35 (ja aux deux mss.), mais il faut dire que le premier exemple n’est pas très concluant et que le second est négligeable comme preuve.
En général, C donne la bonne leçon, tandis que R, quoique préféré pour certaines leçons à celles de C (à la rime, aux vv. 4 et 5 de chaque strophe et aux vv. 8, 14, 20, 36, 43), présente un texte inférieur du fait de fautes à la rime (vv. 1, 26, 28, 33, 34, 46) et de leçons mauvaises (vv. 12, 21, 33, 43, 46).
BASE ET ORTOGRAPHE : C.