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Ricketts, Peter T. Les poésies de Guilhem de Montanhagol, troubadour provençal du XIIIe siècle. Toronto: Pontifical Institute of Mediaeval Studies, 1964.

225,010- Guilhem de Montanhagol

 

FORMULE STROPHIQUE : 6 strophes unissonans de 9 vers et une tornade de 5 vers. La strophe se décompose en :

a10 b10 a10 b10 b10 c’10 c’10 b10 b10

Coulet rejette l’idée que la pièce de Guilhem ait pu servir de modèle à un poème de Peire Cardenal, en excluant l’hypothèse de Maus (p. 78), selon lequel cette pièce est antérieure à 1225 (p. 144). Il s’agit d’abord d’examiner les pièces qui présentent la même formule strophique et les mêmes rimes. Ce sont : Bertran d’Alamanon, 8 et 13 (contrairement à ce que dit Coulet (ibid.), la pièce 13 présente les mêmes rimes. Cf. l’éd. de J.-J. Salverda de Grave sur ce troubadour, p. 135) ; Bertran Carbonel, 14, 53, 57 ; Peire Cardenal, 62. Mais pour corriger Coulet encore une fois, il faut faire remarquer que c’est par erreur qu’il avait compris dans cette liste la pièce 1 de Luquet Gatelus, car, quoiqu’elle soit composée de 9 décasyllabes de la même formule, il n’y a pas de féminin à la rime c et elle présente la formule suivante :

a b’ a b’ b’ c c b’ b’

et les rimes -os, -ia, -es (Il faut corriger Frank (I, 58) qui avait donné -is, -ia, -es. Cf. G. Bertoni, I Trovatori d’Italia (Modena, 1915), p. 434. C’est par erreur que M. Lavaud a compris cette pièce dans sa liste à la pièce LXXVIII de son édition, p. 514).

Pour ce qui est de l’imitation, M. Lavaud (ibid.) constate que Peire Cardenal dans cette pièce 62 a imité la pièce de B. d’Alamanon, postérieure à 1257. Mais on peut faire remarquer qu’il est possible, d’après la date des deux pièces, que B. d’Alamanon, à son tour, ait imité Montanhagol.

 

CLASSEMENT.

Ordre et Nombre des Strophes :

A
1
2
3
4
5
6
torn.
F
1
2
4
5
3
6
I
1
2
3
4
5
6
K
1
2
3
4
5
6
d
1
2
3
4
5
6
C
1
2
3
5
6
E
1
2
3
5
6
J
1
2
3
5
6
R
1
2
3
5
6
T
1
2
3
5
6
VeAg.
1
2
3
5
6
f
1
2
3
5
6
j
1
2
3
5
6
M
1
2
5
3
6
e
1
2
5
3
6

 

On distingue d’abord deux groupes :

1. AFIKd qui donnent la pièce telle que je l’ai rétablie avec 6 strophes et une tornade. A l’intérieur de ce groupe, F se distingue de AIKd par l’ordre des strophes.

2. CEJMRTVeAg.efj qui sont tous d’accord pour reproduire l’ordre de AIKd, moins la strophe IV, à l’exception de Me, qui, comme F, donnent 1 2 5 - 3 6 + torn.

L’examen du texte confirme ce groupement. AIKd prouve son indépendance par la leçon du v. 10, si’enamoratz contre ges per enamoratz du deuxième groupe, et par celle du v. 20, descovinen du premier groupe contre desavinen du second. Mais dans ces deux cas, comme dans d’autres (vv. 26, 46, 49), F se distingue du premier groupe auquel il semblait appartenir à première vue. A aussi montre une indépendance relative (cf. vv. 28, 33, 41, 56).

En général donc, il y a plus de rapports entre AIKd qu’entre chacun des mss. et F. J’ai choisi comme ms. de base le ms. A, dont l’indépendance a été clairement établie, à cause de l’excellence de ses leçons, mais j’ai conservé l’orthographe du ms. C, qui est plus régulière.

Dans le second groupe, M et e se distinguent déjà des autres par l’ordre des strophes et prouvent leur étroite parenté par un accord constant. En général, les autres conservent leur indépendance par des leçons particulières, mais semblent remonter à un même original.

Les mss. du Breviari sont d’accord pour remonter à un original commun et semblent cadrer avec C.

 

BASE : A.

ORTOGRAPHE :C.

 

 

 

 

 

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