FORMULE STROPHIQUE : 5 strophes unissonans de 8 vers et deux tornades, une de 3 vers et une de 2 vers. Il faut corriger l’erreur de Coulet (p. 157) et de Frank (I, 56, 313, 1) qui n’y ont vu qu’une seule tornade. La disposition des rimes
b b a’ / b a’
montre qu’il s’agit non d’une seule mais de deux tornades. De même, le planh de Pons Santolh (Appendice II), calqué sur la métrique de cette pièce, présente deux tornades, une de quatre vers et une de deux vers. Coulet, encore une fois, n’y avait vu qu’une seule (cf. p. 199). La strophe se décompose en :
a’10 b10 a’10 b10 b10 b10 a’10
Comme Maus (p. 106, 296), Frank (I, 56, 313) n’a trouvé que le planh de Pons Santolh qui présente cette disposition, à part la pièce de Guilhem. En effet, ce planh, comme l’a vu Coulet (p. 157), présente les mêmes rimes, -ura, -en, que la pièce de son beau-frère, Guilhem, à cette différence que les strophes chez Pons sont capfinidas (cf. Frank, I, 56, 313, 2 et sa note explicative, p. xxxviii, [80]).
CLASSEMENT. L’analyse des variantes montre une liaison très étroite entre I et K car ils ont des leçons et des fautes communes (vv. 13, 25, 26, 27, 28, 30, 32, 34, 37, 40, 43). Toutefois, ils ne sont pas en dépendance l’un de l’autre, comme le montrent certaines différences spécifiques (vv. 3, 5, 19). C se distingue d’eux par des variantes particulières (1, 8, 13, 25, 26, 27, 30, 32, 34, 38, 40) et, en général, par une plus grande correction et paraît appartenir à une meilleure tradition.
BASE ET ORTHOGRAPHE : C.