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Salverda de Grave, Jean-Jacques. Le troubadour Bertran d'Alamanon. Toulouse: Imprimerie et librarie Édouard Privat, 1902.

076,001 et 197,001- Bertran d'Alamanon

 

II

POÉSIES PERSONNELLES

XI-XII

Deux tensons avec Guigo.

 

XII

ÉCHANGE DE SIRVENTÉS (1).

 

Bartsch nº 1.

Que la poésie qui suit ne soit pas une véritable tenson, mais plutôt un échange de sirventés, c’est ce qui ressort du fait qu’il n’y a pas alternativement une strophe de chacun des deux interlocuteurs. Nous avons même cru devoir changer la place où le manuscrit R met la première tornada (la seule qu’elle contienne) ; il est clair que le mot Ayso, par lequel elle commence, renvoie à ce que Bertran a dit dans sa seconde strophe, & qu’elle a donc primitivement suivi immédiatement celle-ci (2).

M. Jeanroy (3) a donc parfaitement raison en appelant notre pièce un sirventés.

Le texte de R paraît en général plus correct, surtout dans les noms propres de la seconde strophe, & aussi autre part : voyez notamment les vers 26-27, 34, &c. Pourtant, aux vers 8 & 10, H cache peut-être la bonne leçon ; aux vers 1, 14, 33, 36, la leçon de H est certainement préférable. On dirait que le copiste de R, quand il ne comprenait pas, changeait violemment le texte pour obtenir un sens convenable, & que H se tient aussi près de l’original que possible, tout en ne le comprenant pas mieux que R. J’ai cru devoir prendre R comme base, mais en tenant compte rigoureusement des leçons de H.

 

La forme métrique des sirventés de Guigo & de Bertran a été citée par Maus, p. 89, nº 41, & discutée à la page 77. Ils se composent de deux strophes de huit vers décasyllabiques, suivies d’une tornada. Les rimes sont disposées ainsi :

a
b
b
a
c
c
a
d
 

On retrouve les mêmes rimes dans quatre autres pièces. Celles de Rofian & de B. Carbonel n’ont sans doute pas servi de modèle à Bertran. Restent celles de P. Cardenal & de Bernart de la Barta. M. Maus est d’avis que le seul qui ait pu être imité par Peire est Bernart de la Barta (Bartsch, nº 3), dont nous ne possédons qu’une seule strophe. Quant à Bertran, la question est douteuse. Remarquons seulement que la pièce de Peire Cardenal est un sirventés de cinq strophes & une tornada.

 

Notes : 

1. Zenker (Die provenz. Tenzone, p. 25), rappelle que Millot, I, p. 435, n’a trouvé que le nom de Guigo en tête de cette pièce. En effet, c’est le cas dans R. Mais dans H, on lit : « Bertrams d’alemano a gigo. » ()

2. Knobloch, Die Streitgedichte, p. 20. (Cp. Selbach, Das Streitgedicht, p. 115.) ()

3. La Tenson provençale (Annales du Midi, t. II ; p. 30 du tirage à part). ()

 

 

 

 

 

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