VI
AISSI CUM MOS CORS ES
30,6
Le commencement du poème est endommagé dans E : des vers 1 à 9 on ne peut déchiffrer que quelques mots.
Il y a une parenté entre CQR, beaucoup plus étroite pour CQ que pour R qui s'isole assez souvent, d'abord par l'ordre des strophes I II V IV III, ensuite par l'absence de l'envoi. Il donne des leçons isolées et clairement fautives dans les vers 2, 6, 9, 15, 26 ; il lui manquent aturs vens du vers 42 où il y a une lacune, et les vers 54, 55, sans lacune ; parmi ses leçons isolées citons les vers 4, 7, 12, 13, 14, 22, 25, 43, 50, 51, 53 et 59. Au vers 10 QR sont fautifs. Pour la relation qui existe entre CQ voir les vers 8 ben, 21, 35, 42 et 45, et pour le groupement CQR, les vers 7 Quans CQ, Pus R, contre Tant de tous les autres, et le manque de d', 8 clamor, 22 parlar, 24 les trois ont gardé la rime parlat, 26 flor, 47, 48. Les mss. ADEIK forment un groupe dans lequel on distingue le sous-groupement DIK (13 E sim ia, 21 lo uostre nansamenz, 24, 27 + E, 48 E nuill autrem), ce qui laisse A et E qui offrent à leur tour quelques divergences. Résultat : A, DIK, E : CQ ; R ; a très souvent isolé, et par là, très difficile à classer.
Le ms. A, que nous prenons comme base de notre édition, a conservé un texte clair et relativement correct — nous nous en sommes écartés aux vers 24, 38, 50, 54 (où même sans le témoignage des autres mss. la correction s'imposait à cause d'une négligence de rime) et au vers 51 (voir la note).
Coblas unisonnanz et 1 tornada de 5 vers a b c a b d b b d c b c (vers de 6 syll.) (Maus 737). Arnaut n'a pas été bien inspiré quand il a eu l'idée de faire revenir amor à la rime du deuxième vers, et honor à la rime du septième vers de chaque strophe ; ce jeu devient vite une corvée qui révèle la pauvreté de son invention, Arnaut est le seul à employer cette forme.