XIV

EN ESMAI ET EN CONSIRIER

34,1

 

D'après le vers 33 a1 se range avec I contre N, de même aux vers 31, 36, 38 et 45.

On peut expliquer comme étant des fautes individuelles presque tous les cas où ce classement ne tient pas bon. Nous regrettons beaucoup de ne pas avoir eu la possibilité de consulter les mss. K et d, dont le témoignage sur ce point aurait été précieux. D'une importance minime sont les vers 2 (grant IN, grieu a1), 10 (a s. IN, per s. a1), 13 (pos chausir Ia1, pos ausir N), et 16 (En donal I, Em dona Na1). Au vers 3 grand esmer a1 s'explique facilement, le copiste ayant combiné en une seule lettre m les trois signes iri, faisant ainsi de grandesirier, grandesmer. Il est probable que le vers 21 est devenu fautif de bonne heure, quelque copiste ayant laissé tomber une syllabe ; N aurait copié tel quelle vers défectueux, I et a1 l'auraient corrigé individuellement. Peut-être en est-il de même au vers 25, où la correction de I au serait beaucoup moins heureuse que celles de a1 voil et de N cuig ; mais le verbe de I pourrait représenter aug, qui serait une mauvaise leçon pour cug, qu'aurait porté l'archétype, a1 ayant changé individuellement. Au vers 22 la bonne leçon doit être talen, I ayant été forcé à changer en cor, après avoir introduit dans son vers un eu qui n'était pas dans l'original. a1 omet les deux envois.

Base et orthographe I.

 

Coblas unissonanz et 2 tornadas de 3 vers chacune : a b a b c c d (vers de 8 syll.) Maus 353. Même schéma Marcabru 40, strophes I et II, J. Rudel 2, B. de Venzac 1, A. de Mareuil 2. Si les deux chansons 30,2 et 34,1 sont d'Arnaut de Mareuil, ce qui est notre opinion, c'est le seul cas où Arnaut se serait servi deux fois du même schéma ; pourtant avec des rimes différentes.