1-2. DEUX CHANSONS DU TROUBADOUR GUILHEM PEIRE DE CAZALS. — Une édition de ce poète avait été annoncée par W. Mulertt dans son étude intitulée Der Trobador Guillem Peire de Cazals, parue dans Philologische Studien aus dem romanisch-germanischen Kulturkreise, Festschrift für K. Voretzsch, Halle, 1927, p. 255-284, plus 4 planches. La mort de l'auteur, survenue pendant la guerre, a laissé à d'autres la réalisation de ce projet d'il y a plus de vingt ans. Sur les onze chansons qui forment l'œuvre de Guilhem Peire, six ont paru dans diverses publications, tandis que trois (Pillet, Bibliogr., nos 227, 4, 6 et 11) se lisent sur les planches qui illustrent l'article de Mulertt et qui reproduissent l'unique manuscrit où elles ont été conservées. Les poésies complètes de ce troubadour ne tarderont sans doute plus longtemps à être publiées ; aussi nous bornerons-nous à reproduire les deux chansons qui, sur les clichés de Mulertt n'apparaissent qu'en partie (nº 5, planche II) ou pas du tout (nº 10).
Voici le texte de ces deux chansons, d'aprés le manuscrit français 856 (chansonnier provencal C), où la prèmiere se trouve aux fol. 245d-246a et la seconde au fol. 247a-b, et d'après le fr. 12472 (chansonnier f), fol. 51-51 vº, qui contient la seconde. Comme le futur éditeur devra mettre le ms. C à la base de son édition complète, nous adoptons la leçon de l'autre pour la seconde pièce : le ms. f a aussi l’avantage de ne présenter qu'une faute à la rime (vers 28 ; autres leçons rejetées aua vers 6, 18, 39, 44 et 48), contre deux dans C (vers 29 et 44 ; autre faute au vers 39). Les deux mss. ont en commun la lacune du vers 35 et une graphie erronée au vers 42, cependant qu'ils divergent en six endroits (vers 12, 13, 20, 25, 34 et 37).
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REMARQUES : Vers 4 corr. negus. — 41 en essai « en vain » ; la forme féminine est surprenante.
VERSIFICATION :
a
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b
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b
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c
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c
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d
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d
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e
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e
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f
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g
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7
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7
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7
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7’
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3’
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5
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5
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7’
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8’
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10
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10’
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5 strophes unissonans de 11 vers et une tornade de 4 vers. Vers 7 : poder (mot-refrain) ; vers 10/11 : rimes dérivées. Schéma unique.