Davantal - Einführung - Analysis - Presentación - Présentation - Presentazione - Presentacion

Sakari, Aimo. Poésies du troubadour Guillem de Saint-Didier. Helsinki: Société Néophilologique, 1956.

234,007- Guilhem de Saint Leidier

 

VI (234, 7)

DOMPNA, IEU VOS SUI MESSATGIERS

 

CLASSEMENT DES MANUSCRITS: Deux grands groupes, ABDIKR2Sg (dont Pbκ font également partie) et CGMOQR1Va1, s'établissent notamment vv. 30, 32 et 34: Vostre pretz verais (DIKSg v. p.) vertadiers, tandis que les autres ont: V. p. qu'es a totz sobriers (toute la strophe manque dans R). Cf. vv. 16, où le groupe A + V lisent autre joi (le groupe C a autr'amor), et 33: BDIKSg E mais anc et R2 Sivals anc, A + les autres E pois anc, la bonne leçon (Ca1 remplacent pourtant pois par car; R fait encore défaut). R2 suit de près AB; cf. vv. 34 et 60 s.

Par trois fois, IK se rattachent au groupe C (cf. aussi l'ordre des strophes, aux Notes crit.; il varie presque d'un ms. à l'autre). Au v. 18, la leçon de IK coïncide avec celle du groupe C (Lo desir pour Ma·l d.), de même qu'au v. 31 (lo joi qu'el condui, pour la bonne leçon lo joi ni·l c.). Au v. 5, ABDPR2Sgb commettent une faute à eux, s'établissant ainsi en un sous-groupe: E dic vos ben de ver oimais, pour E sapchatz ben des er o. (RV ont pourtant de ver). Enfin, la tornade apocr. dans ABSg montre que ces trois sont très étroitement liés.

Au sein du groupe C, l'unité de GOQ, attestée par le même indice, la présence d'une tornade apocr., s'affirme vv. 21, où ils lisent non muor, mais languis (AIKMR ans languis, les autres mas languis), et 39: celui qe plus li es verais. La parenté étroite de GQ apparaît vv. 2, 4, 6, 22, 29, 40. CMa1 forment un autre sous-groupe: v. 8, ils commettent la faute commune De (a1 Be) trastotz autres pour De totz los a., v. 27 ils remplacent fals par fols, tout comme V, et enfin, v. 51, ils ont E pour Mas (c'est sans doute indépendamment que Sg et V l'ont aussi). L'éclectique C présente des fautes communes a vec GQ aussi: vv. 41 (gensparliers pour plazentiers) et 42 (A totz pour Vas t.). Dans le sous-groupe CMa1, Ca1 sont les plus étroitement liés; cf. vv. 33 et 53, et aussi 14: C Qu'ieu no·lh sai, a1 Qe no·i vei, les autres Qe·l non a.

Un classement plus avancé n'est pas possible. Il mérite d'être noté que, dans une quantité de vers, Sg rejette son groupe pour rejoindre V; il faut supposer une influence quelconque de ce ms. sur Sg; tous deux sont des mss. catalans. Sg s'associe en effet à MV, vv. 2 et 9, à RV, 10, à GOQRV, 51 qui dans SgV commence par E au lieu de Mas (comme dans les mss. CMa1), à GMVa1 (la présence de »vouloir»), 54, à DGMV, 55, et à GV, 56. Enfin, au v. 13, SgV lisent seuls Selui retenetz (retener existe aussi dans MRa1), et au v. 16, li defui pour en defui (B l'en defui, D lui defui). Seuls, SgV ont le vb. être au v. 40: Sg ni es lais, V ni fo lais. D'autre part, V se joint à la leçon du groupe A, au v. 16, comme on l'a noté plus haut; l'influence entre Sg et V est-elle donc réciproque?

AUTEUR: ABIK Guillems de Saint (I San) Leidier, E Guilem de Saint Leider, P Guill'm de Sain Lesdier (en rouge), R1 G'. de Sant Leydier, a1 En Guillem de Saint Leidier, b Guglielmo Saint Leidier, κ Guglielmo di Saint-Leidier (o Saint-Didier); G idem (en marge inférieure on lit Guillem de Sain Disler et en tête de la chanson précédente, XIII: Guielm de San Disler), M Guillem de San Disder, Sg Guillem de Saint Deidier, β En Guillem de San Deisler.

Quelques mss. portent un nom imparfait: D Idem Guill's, Q Guilem (la chanson précédente porte Guilem de Leisder). Dans C il y a un trou qui laisse voir seulement les sommets des lettres et la fin du nom de l'auteur. Il faut lire probablement: [Aissi comensa Guill' d]e Senh Leydier.

Dans OV la chanson est anonyme, de même que dans R2, dont la marge porte pourtant, en guise d'indication pour le miniaturiste: S. Didier (peu lisible). [Addition: C'est à l'obligeance de notre ami, M. R. Aramon i Serra que nous devons une copie de le ms Ve. Ag. L'ordre des strophes, I, III, V, VIII, IV, II, IX (cf. VI, «Notes critiques»), montre que ce ms. est un proche parent de ABR2. Cette constatation n'est pas contredite par les variantes que fournit Ve. Ag.; les voici:

I, 1 vos son missatgiers — 2 Ez es v. — 3 p. de luy — 4 joy sa legra pays — 5 E dich bien deuet ormays (-1) — 6 Vostres messatgiers v.

II, 10 richs p. e destruy — 12 manque — 13 prech ques a. volentiers — 14 Quelh

III, 16 tots autres joy li d. — 17 Ez a. voler nol aduy — 18 desir quel tien — 20 Quil hira pits quautre quartiers — 21 no mor mays l.

IV, 22 d.] cossirers — 23 destreyts — 24 autresi con seran — 25 Quaysi maseys de quant serays — 26 nim corrigé sur nem — 27 laugiers

V, 29 enoys ð leusangiers — 30 baysa d. — 31 Nol t. lo j. nel c. — 32 Nel bon sper don il se t. (-1) — 33 E mays anch nom rompech njn frays — 34 Vostres verays prechs vertadiers — 35 comançets

VIII, 50 qual es li c. — 51 Mays seusan prey non vos anuy — 52 De lire quez hauetz ab luy — 53 ormays — 54 prey que — 55 vostres — 56 Non ho duptetz quieu vos ho man

IX, 57 Bon verç — 58 Mils s. s. quez anc no f. — 59 Quen ey tan col solhel r. — 60-61 Es la millor e que val mays — 63 p. qui tot.

M. Aramon i Serra nous a obligé encore en copiant les passages dans lesquels Massó i Torrents, La cançó provençal en la literatura catalana = »Miscel·lània Prat de la Riba», I, Barcelone, Institut d'Estudis Catalans, s. a., pp. 341-460 (et, plus tard, dans Repertori de l'antiga literatura catalana, 1, Barcelone, 1932), se réfère à Guillem:

p. 351 (cf. aussi p. 437, à propos des Razos de trobar): citation d'un passage »d'En Guilhem de San Desdier» qui rappelle très vaguement II (234,3), vv. 37-40.

p. 353: citation d'un passage de 366,34, qui est de Peirol, mais que M attribue à Guillem.

p. 428: références des pièces de Guillem contenues dans Sg.]

Graphie de A.

 

 

 

 

 

Institut d'Estudis Catalans. Carrer del Carme 47. 08001 Barcelona.
Telèfon +34 932 701 620. Fax +34 932 701 180. informacio@iec.cat - Informació legal

UAI