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Meyer, Paul. Les derniers troubadours de la Provence d'après le chansonnier donné à la Bibliothèque Impériale par M. Ch. Giraud. Paris: Librairie A. Franck, 1871.

461,224- Anonyme

 

§ XVIII

Danse anonyme.

 

Leys d’amors, I, 340-2 : « La danse est un ditié gracieux qui contient un refrain, c’est-à-dire un répons (1), seulement, et trois couplets semblables à la fin, pour la mesure comme pour les rimes, au répons ; et la tornada doit être pareille au répons ; et le commencement de chaque couplet doit être de même mesure, et, au choix, sur les mêmes rimes ou sur des rimes différentes ; mais ces rimes doivent être entièrement différentes de celles du répons... Le répons doit être de la mesure d’un demi-couplet, à deux vers près en plus ou en moins. Les vers de la danse ne doivent pas dépasser huit syllabes... ». Cette définition convient parfaitement à la pièce qu’on va lire et qui se qualifie elle-même de dansa (v. 29). Le refrain (vv. 1-4) a bien la longueur voulue, un demi-couplet, et il est en effet semblable pour les rimes à l’envoi (tornada). Les trois couplets compris entre le refrain et la tornada sont, comme l’exige la règle, semblables pour la fin (les quatre derniers vers) seulement au refrain. Enfin tous les vers sont de huit syllabes.

On possède d’autres dansas. M. Bartsch en a publié cinq dans ses Denkmæler d. prov. Literatur, pp. 1-4, d’après le ms. 1749 (2). La cinquième est française. Aucune d’elles ne satisfait tout à fait exactement aux règles formulées par les Leys.

Rien ne nous renseigne sur l’auteur de cette pièce. Notons cependant qu’il s’adresse, à l’envoi, à sa « guerreira » et rappelons-nous que c’est ainsi que Johan de Pennes désigne sa dame.

 

Notes :

1. Respos, la traduction toulousaine porte « un repos », ce qui est un contresens. La traduct. de ce passage donnée par Raynouard (Lex. rom. III, 388 b), quoiqu’elle ne renferme pas la même faute, n’est pas non plus à l’abri de tout reproche ; elle rend repos par « réplique », ce qui n’est pas admissible. ()

2. La façon dont ces pièces sont indiquées dans le Catalogue des mss. français que l’administration de la Bibliothèque impériale a publié récemment, indique de la part du rédacteur une connaissance bien imparfaite de la langue dans laquelle ces pièces sont écrites. Ainsi au lieu de Novel’ amor que tant m’agreia (c’est l’une des pièces publiées par Bartsch), on a écrit No ve l’amor... ! (p. 309, col. 2). ()

 

 

 

 

 

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