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Arveiller, Raymond; Gouiran, Gérard. L’œuvre poétique de Falquet de Romans, troubadour. Aix-en-Provence: C.U.E.R. M.A. - Université de Provence, 1987.

Édition revue et corrigée pour Corpus des Troubadours, 2013.

156,010- Falquet de Romans

 

Schéma strophique :

CEGJMaPRSYcf
1
2
3
4
5
6
7
Kp
1
2
4
3
5
6
7
T
1
-
3
4
-
-
-

 

Comme on voit, l’ordre des strophes ne nous donne aucun renseignement sur les groupes que peuvent former ces manuscrits, fort nombreux et fort différents les uns des autres. Zenker n’en était-il pas arrivé à écrire, alors qu’il essayait de dresser un stemma, que, pour que les rapports mutuels entre les manuscrits fussent aussi enchevêtrés, certains d’entre eux avaient dû utiliser deux ou trois modèles ?

 

On notera que l’envoi n’est complet que dans les mss CEJKpR : le v. 56 manque en effet à tous les autres ; on ne saurait pour autant parler d’une famille de mss puisque, dans l’étude de détail, on ne les retrouve unis au v. 33 qu’au bénéfice d’une mutilation de E : quan CJ, cant KpR, can Ma, qan c, qi GPS, que Y, qui f, car t.

En fait, le seul groupe dont on puisse affirmer pleinement l’existence, confirmée d’ailleurs par d’autres chansons, est PS, souvent bien distincts des autres chansonniers (3, 13, 20, 24, 31, 44, 47, 49, 54, etc.).

Ces deux manuscrits semblent présenter des affinités avec un ensemble beaucoup moins net : on ne rencontre EGYc isolés qu’au v. 37 : fetb- E, feble Gc et feible Y, mais ils se retrouvent ensemble, liés à PS, au v. 14 : totz E, tot G, tout Y et toz c - tuz PS, puis au v. 37 : vei EGc, vey Y - ve PS, en concordance avec x : vey. En fait, à cause de la complexité de leurs liens, on les rencontre surtout unis deux à deux : ainsi Gc figurent isolés (23, 28, 29 & 32) ou accompagnés de PS (54), Yc isolés (3, 30 & 33) ou avec PS (52), GY (1 & 2) et EG (3) isolés ; ils apparaissent également par groupes de trois : EGc (7) isolés, ou, avec PS, EGY (31) et GYc (17 & 18).

Un autre ensemble, non moins flou, réunit les mss CJKpRx, même s’il arrive que les leçons de tel ou tel autre ms. coïncident avec les leurs ; ils apparaissent groupés aux vv. 23, 33 et 37, mais on les rencontre surtout unis par petits groupes. On rencontre ainsi, isolés des autres chansonniers, des groupes de deux mss : CKp (45), CR (45), Cx (43 & 54), Jx (49), KpR (20, 51 & 53) ; de trois mss : CJx (14), JKpx (17), JRx (24), JKpR (56, mais ce vers manque à x) ; de quatre mss : CJRx (50 & 59).On rencontre, présentant des leçons figurant aussi dans des mss. étrangers à l’ensemble, les groupes de deux mss. JKp (40), JR (9 & 58), KpR (2, 11, 12, 20, 47 & 52) ; de trois mss JKpR (22 & 58), KpRx (44), CJKp (9), CKpR (4, 27, 49 & 54) ; de quatre mss. : CJKpx (16), CJRx (22 & 50), CKpRx (30) et JKpRx (10, 34, 42 & 43).

À l’intérieur de l’ensemble, c’est entre C et J que les liens sont les plus distendus alors qu’ils semblent assez étroits entre Kp et R. On remarquera que, dans le cas précis, les mss C et R divergent souvent. Le texte de x, qui a la particularité de ne pas posséder le v. 56, à la différence de tous les autres mss de l’ensemble et de E, ne saurait en être disjoint, et en particulier des mss C et J entre lesquels son copiste a l’air de tenir la balance égale, ce qui est surprenant après ce que nous avons dit de ces chansonniers.

Le ms. Ma, dont le comportement n’est pas constant, semble lié à R : en effet, si Ma se joint assez souvent à des groupes CJKpRx (37), JKpR (22) ou JKpRx (34 & 42), il semble plus proche de R (44 & 45)que de J (29) ; au demeurant, il ne se joint guère aux groupes de cet ensemble que lorsque y figure R : à KpRx (44), CR (45), JR (9), CKpR (49 & 54), avec une exception pour x (31), mais ni à JKp ni à CKp. Il faut toutefois noter que ce manuscrit se rapproche de C et PS dans l’envoi.

Le ms. f est encore plus difficile à classer : il paraît lié à l’ensemble CJKpRx (37) et on le rencontre isolé avec R (10) et J (44) ; il se joint, seul ou non, à KpR (2, 20, 47 & 52), JKp (40), CKp (45), CKpR (4 & 27), CKpRx (30), CJKpx (16), CJRx (22), JKpRx (34 & 42), ainsi qu’à J (9, 14, 21 & 44), C (20, 58 & 59) et Kp (50) ; toutefois, les leçons communes n’en sont pas moins fréquentes avec E (4, 14, 16, 20, 21, 22, 50, 57 & 58), G (20, 30, 33, 36, 40, 42, 47, 50, 57 & 58), PS (4, 9, 33, 40, 41, 50, 57 & 58) et Y (4, 5, 20, 22, 45 & 50).

Enfin, il est à peu près impossible de classer le ms. t qui ne comprend que trois strophes : tout au plus peut-on en dire que les chansonniers avec lesquels il présente le plus grand nombre de leçons communes sont G (4, 8, 11, 20, 27, 30 & 36) et Ma (3, 9, 24, 25, 27 & 34).

Manuscrit de base : J.

 

Chanson religieuse de six strophes de neuf vers, avec une tornada en coblas doblas.

a
b
b
a
a
c
c
d
d
7
7
7
7
7
7
7
7
7

 

V. I. Frank, Rép. Métr. type 504, nº 24.

Sur les vingt-six poèmes de ce type, aucun n’est totalement identique à celui-ci par le mètre et les rimes. Seule une chanson du Moine de Montaudon, Cel qui qier cosseil e·l cre (éd. M. J. Routledge, VI, 69) possède les mêmes mètres, mais elle est composée de coblas unissonans.

 

 

 

 

 

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