Nous ne savons pas grand-chose de Nicolet de Turin, qui échangea également des coblas avec Joan d’Albusson et Uc de Sant-Circ (textes XV et XVI dans Bertoni, I Trov. d’It., datés des environs de 1225).
Le savant italien note à son propos : “Tutto, adunque, porta a credere che la migliore attività poetica di Nicoletto da Torino sia caduta nel bel mezzo della prima metà del sec. XIII. La tenzone con Joan d’Albusson ce lo mostra cosi addestrato nella poesia provenzale, da farci ragionevolmente pensare che non pocchi saggi del suo verseggiare in lingua occitanica ci siano stati invidiati dal tempo”, op. cit., 63.
On peut tirer avec V. de Bartholomaeis quelques maigres indications de l’allusion à Geoffroy et Hubert de Biandrate : en effet, le 3 mars 1214, Hubert se trouvait à la cour impériale de Gielenhusen, puis, au début de 1216, en Thessalie ; il ne regagna l’Italie qu’en 1217. V. les Poesie prov. stor., II, 47, note.
On ne saurait pour autant croire que le combat mentionné par Falquet ait pu se dérouler en Orient, car il ne semble pas que Geoffroy ait participé à la croisade. Dans ces conditions, l’échange, qui s’est peut-être produit à la cour de Biandrate, est à placer entre le retour d’Hubert en Italie et 1226, moment où Falquet se trouve en Provence et date à laquelle Geoffroy est mentionné pour la dernière fois d’après Bertoni. Ce dernier suppose que Nicolet se serait trouvé auprès du comte “nel 1220-1225 o poco dopo questo quinquennio”, op. cit., 64.
Schéma métrique :
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V. I. Frank, Rép. Métr. type 329, nº 1. Cet échange de coblas unissonans reprend le schéma métrique et les rimes d’une chanson de Gaucelm Faidit, éd. J. Mouzat, XXXIX, 322 : Coras qe·m des benananssa.