I
CHANSONS
VI.
Coblas unissonans: a b b a c c d d c. (Vers de 7 syllabes.) Voyez Maus, nº 542, et Appel, Provenz. Ined., p. 47. Sur l’identité des mots à la rime que présente notre poésie avec le nº XII, voyez sous cette dernière pièce. Les autres pièces citées par Maus ont des rimes différentes. Cf. nº XXII. — Quelque rapport de forme et de pensée avec Totz tems de Pons de la Gardia (M. G. 1026) et avec Contr’ amor de Miraval (M. G. 1107), qui ont en commun la rime enda et plusieurs mots sur cette rime.
Les variantes ne permettent pas une classification rigoureuse des manuscrits. Voici tout ce qu’on peut affirmer : CR forment un groupe étroitement uni ; très souvent ils ont d’autres leçons que le reste des manuscrits (voyez vs., 6, 9, 17, etc.). Forment également une famille IKN² (vs. 25). La difficulté est dans la place qui revient à A et D. Aux vers 36 et 50 ces deux mss. vont ensemble, et il semble bien qu’au premier de ces deux vers ils ont une faute commune ; en effet, l’identité des mots placés à la rime dans cette pièce et dans le nº XII exige ici la leçon tenda ; il est vrai que l’identité signalée souffre une exception, au vers 26 (ici ab se, dans XII jasse), mais aussi c’est la seule. Ce qui nous empêche de faire de AD une seule famille, c’est que (au vers 25) A a une faute commune avec IKN², et ici c’est encore la comparaison avec le vers correspondant de XII qui nous permet de considérer la leçon de ces mss. comme fautive (IK N² A de re, RCD en me, XII, a me). Au vers 52, il est vrai, la leçon de A (si·t ve) se rapproche de celle de R (veira te) ; celle des autres mss. est si·m ve. Si on néglige ce dernier cas, qui est isolé et douteux, l’identité n’étant pas complète, on arrive à la conclusion que CR forment un groupe à part en regard des autres, de sorte que l’accord d’un de ces derniers avec CR doit indiquer la bonne leçon.
Orthographe de A.