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Jeanroy, Alfred; Salverda de Grave, Jean-Jacques. Poésies de Uc de Saint-Circ. Toulouse: Imprimerie et Librairie Édouard Privat, 1913.

241,001 et 457,002a- Giraut

3. Trobi, 1re personne présent indicatif, serait une forme étonnante à cette époque. Je suppose que le mot un était représenté par un chiffre qui aura été confondu avec un i.
 
4. L’idée du passé est exprimée, non par le verbe principal, mais par la subordonnée : au lieu de « qui ait voulu me donner », le poète dit : « qui veuille m’avoir donné ». De même la langue moderne a le choix entre : « Il a dû te laisser de l’argent » et « il doit t’avoir laissé de l’argent ». Voy. sur ce sujet Tobler, Verm., Beit., II, 39, (auquel nous empruntons cet exemple), et, Engwer, Ueber die Anwendung der Tempora perfectæ statt der Tempora imperfectæ actionis, diss. de Berlin, 1884.
 
11. C’est-à-dire : « J’aurais dû me contenter de la nourriture la moins délicate ». Ce sens ressort clairement de ce passage du Doctrinal des bons serviteurs (A. de Moutaiglon, Recueil des poésies françaises, II, 1 39) :
 
Servantz doivent avoir cecy
En eulx, c’est que chacun le sache,
Tout premier oreilles de vache,
Groing de porc, dos d’asne aussi.
 
Servantz, le groing de porc aurez
Qui quiert partout sa pourveance.
Ne mettez point de difference
En cela que vous mengerez.
 
Cette expression se trouve déjà dans le Chemin de Povreté et de Richesse de Jean Bruyant, composé en 1342 (voy. Ch. Oulmont, Pierre Gringore, Paris, 1911, p. 101). — Il faut sans doute corriger le premier del en lo. — Raynouard (III, 513, à groing, et V, 503 à ver) considère veragutcomme un mot signifiant « verrat ». M. Sternbeck (Unrichtige Wortaufstellungen, etc., p. 32) a déjà rectifié cette erreur sans se risquer à proposer une interprétation.
 
16. Moncat. Les troubadours ayant beaucoup plus fréquenté la Catalogne que le royaume de Valence, il s’agit probablement ici de Moncada à 72 kilomètres au nord de Barcelone.
 
24. Orat, « prière » et, par extension, « souhait ». Dans le passage suivant, le mot parait signifier plutôt « rêve » :
 
Mais m’en val us horatz
La nuoich qan sui colgatz.
Q’ieus tengues e mos bratz
Que d’autra esser jauzire.
(Arn. de Marueil, Ses joi, c. 5 ; ms. A, nº 294 ; cf. A, nº 233)
 
25. Dizen est peu satisfaisant ; mais toute correction serait arbitraire.
 
33. Il faut sans doute corriger maint fam (ce mot est masculin dans divers dialectes par influence de son synonyme talen) e set.
 
36. Nous proposons conte et non mante, parce que ce dernier mot se trouve déjà au v. 7.
 
38-41. Le vers que nous numérotons 41 doit être le dernier de la première tornade ; nous ne voyons, en effet, aucun moyen de le relier par le sens au v. 37. Il est évident que les coblas de Uc devaient être suivies de deux tornades, comme celles de Giraut.
 
42. Saint-Céré, village du Lot, arr. Figeac, à 20 kil. est de Thégra. Uc doit rappeler à Giraut, sans doute son compatriote, leur terre natale, dont ils sont loin.

 

 

 

 

 

 

 

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