1. Bordir, dérivé de *borda (W. von Wartburg, Französisches etym. Wörterbuch, I, p. 440), signifie « jouer, danser, folâtrer » : il est d’ordinaire intransitif (A. Jeanroy, Les chansons de Jaufré Rudel, Glossaire) ; employé ici comme réfléchi, il paraît avoir le sens de « s’amuser, se jouer ».
2. M. Appel rapproche a certas du prov. a certz et de l’ancien français a certes, et traduit par gewisslich (certainement) ; cf. Levy, Suppl. Wört., I, 247. L’expression tornar a certas n’est pas bien claire ; nous comprenons : « transformer en certitude » ?
4. Grazir alcuna ren ad alcu, « montrer de la reconnaissance à quelqu’un pour quelque chose » ; cf. Levy, Suppl. Wörter., VIII, 301 et Coulet, Montanhagol, note à IX, 16.
11. Ce vers, certainement altéré, est trop long d’une syllabe ; nous adoptons la correction de M. Appel : e tengues me·n per castiat.
17. Et donc introduit une interrogation ; cf. Coulet, Montanhagol, XI, 34. — Aucir, au sens figuré hyperbolique.
18. Tener en viltat, comme aver en viltat, « dédaigner, mépriser » (Levy, Suppl. Wört., VIII, 777).
25-26. Ces vers font vraisemblablement allusion à la sympathie respectueuse dont on entourait, les pèlerins qui revenaient des lieux saints.
29-30. Sel, comme ’n du vers précédent, représente sans cors du v. 27, c’est-à-dire la dame du poète ; mais ce « corps saint », en qui réside falsetat, ne donnera aucune joie à Ricas Novas. En somme, tout ce passage (vv. 25-30) est alambiqué et obscur.
41. Nous n’avons pu identifier le personnage de Calabron, que M. Appel croit être un « protecteur » de Bremon. |