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Boutière, Jean. Les poésies du troubadour Peire Bremon Ricas Novas. Toulouse - Paris: Édouard Privat - Henri Didier, 1930.

126,002- Duran sartor de Paernas (de Carpentras)

20. Nous ne savons rien de ce « vieux seigneur du Thor ».
 
27-32. Ce prince ne peut être qu’un prince d’Orange : soit Raimon I, qui régna de 1218 à 1282, d’abord avec son frère Guillaume († 1239), puis avec Guillaume II, l’aîné de ses neveux († 1248), enfin avec son second neveu, Raimon, dit « le jeune » ; soit ce Raimon le jeune dont nous venons de parler. Les allusions, assez vagues, du couplet IV ne nous permettent guère de trancher la question : le reproche de lâcheté (v. 33) peut s’adresser indifféremment à l’oncle ou au neveu, puisque, après avoir rendu hommage de plusieurs de leurs terres à différents grands seigneurs, les deux princes demandèrent de concert la paix à Charles d’Anjou, qui se préparait à assiéger Orange, et lui cédèrent tous leurs droits sur le royaume d’Arles (Voy. Pithon-Curt, Histoire de la noblesse du comté Venaissin, d’Avignon et de la principauté d’Orange, Paris, 1750, I, pp. 307-317). Au v. 27, l’épithète de mieg (texte de M) ne nous renseigne pas davantage les deux Raimon ayant eu chacun la moitié du pouvoir. Toutefois, si, au v. 27, la leçon vieilh, de C, était la bonne, Duran viserait Raimon I, qui était beaucoup plus âgé que son neveu.
 
34-35. Li Raimonet... de Mezeilhon : Il s’agit de deux des barons de Mévouillon (localité située tout au sud-est du département de la Drôme, dans l’arrondissement de Nyons, à une quinzaine de lieues de Carpentras), dont les ancêtres sont mentionnés dans des documents du XIIe siècle (un « illustris vir Reymundus senior Baro Medullionis » figure dans des actes de 1120 et 1141 ; voy. Pithoiv-Curt, l. c., I, pp. 274 et 280 ; III. p. 367). Comme la plupart des seigneurs de cette famille, apparentée à la maison de Baux (voy. Pithon-Curt, IV, p. 11), ont porté le prénom de Raimon, il est difficile de préciser l’identité de ceux qu’insulte Duran ; toutefois l’un d’eux est certainement celui qui a été nommé par B. d’Alamanon et R. de Vaqueiras (voy. Chabaneau-Anglade, Onomastique des Troubadours, dans la Revue des L. R., LVIII (1925), p. 379) et qui figure également dans une tenson de Faure et Falconet (Bartsch, 149, 2) : les deux troubadours, dans une partie de dés, mettent comme enjeux les barons les plus « crois » de Provence, et c’est pour eux l’occasion de faire une revue satirique de la noblesse provençale des environs de 1220. Voici le passage où il est question de Raimon de Mévouillon : Falconet ayant doublé l’enjeu, Faure déclare qu’il ajoute, à son tour, le seigneur de Forcalquier, puis :
 
.........il sonhor de Cortezo,
ab son oncl’En R[aimon] de Meolho,
c’ab aquestz tres m’es be semblans que·us vensa,
qu’ilh (ms. quels) son tan croy c’a mi·n tanh penedensa
car n’ay parlat, e quier n’a Dieu perdo.
(En Falconet, be·m platz, vv. 36-40 ; ms. R, 143a (communiqué par M. A. Jeanroy) ; cf. Selbach, Das Streitgedicht in der altprovenzalischen Lyrik, p. 103).
 
38. En Vassadel est l’un des membres d’une ancienne maison du comtat Venaissin, peut-être Vassadel de Vassadel, chevalier qui « rendit hommage dans la ville de Carpentras aux Commissaires du pape Grégoire X, pour le château et les droits qu’il avait dans la seigneurie de Venasque, en 1274 » (Pithon-Curt, III, p. 490).
 
42. Ce vers est trop court d’une syllabe. — La tournure q’en moure es n’est pas claire.

 

 

 

 

 

 

 

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