3. eruga, « roquette ». Cf. d’Orbigny, Dict. d’hist. nat., t. V, p. 645, col. 1 ; H. Baillon, Dict. de botanique, t. I, p. 550, col. 1 ; Dict. encyclop. des sciences médic., IIIe sér., t. V, p. 198, sous « roquette ». Il résulte de ces articles que cette plante croît spontanément dans le midi de la France, en Espagne, en Suisse et en Autriche, qu’elle passe pour un « aphrodisiaque » et que cette dernière opinion se trouve déjà chez les anciens (cf., par ex., Dioscoride, éd. Curtius-Sprengel, Lipsiae, 1829, t. I, p. 282, lib. II, cap. CLXIX (170). La poésie latine, avant la provençale, avait fait allusion à cette propriété : cf. Columelle, Libri de re rustica, l. X, vv. 108-9, et Martial, Epigram., lib. III, nº 75, vv. 3-4.
14. De Lollis, ibid.: « Il senso è : « nè esse a me » ; ma la misura del verso non comporta un ni elas dove l’iato sarebbe inevitabile (cf. Pleines, Hiat und Elision im Provenzalischen, p. 67) ; nè mi par probabile un caso d’elisione : n’elas ; l. ni ‘las e cf. Bernart Marti, presso Appel, Prov. Ined. aus Par. Hss., p. 30, v. 23 : ni ‘stribot ». — Les deux exemples ne sont pas identiques parce que l’e prothétique avant s cons. est supprimée très fréquemment (cf. P. Meyer, Guillaume de la Barre, p. LXI). — Je ne sais pas s’il est indispensable de corriger le manuscrit. Il est d’ailleurs plus probable que le ms. a a écrit ne pour ni, comme au v. 9 se pour si, et que l’on pourrait lire : ne las, vu que la forme las à coté d’elas n’est point surprenante.
26. ab qe n’est pas ici conjonction, mais signifie « avec laquelle », et introduit, comme cela est possible en provençal, l’optatif dans une proposition relative. |