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Schutz, Alexander H. Poésies de Daude de Pradas. Toulouse - Paris: Édouard Privat - Henri Didier, 1933.

124,013- Daude de Pradas

5. Sur les neuf manuscrits, six donnent le nominatif grazitz. Mais grazit est exigé par la rime. Ce neutre s’accorde avec toute l’idée, de sorte que, littéralement, il serait plus exact de traduire : « mais quand on peut faire, sans motif, une chanson agréable..., [cela] doit être plus apprécié. »
 
6, 7. Daude résume dans ces deux vers les principales règles de l’art poétique des troubadours : une chanson comprend les mots, c’est-à-dire, ce qui concerne l’art de la versification, la razo, c’est-à-dire, le sens ou idée dominante et, en dernier lieu, le dir gen, c’est-à-dire le débit. (Cf. mon article dans Romanic Review, XXIII (1932), p. 129.) On remarquera (v. 4) que, selon le poète, la musique (leugier so) est indispensable.
 
9. Aucun manuscrit ne donne puesc, leçon préférée par Levy. Nous croyons que le sens du passage se rapporte à celte particularité du jeu de dés, que le gagnant garde les dés, avec le droit de continuer à les jeter. Tant qu’il les garde, les autres joueurs n’y peuvent rien. Ils ne jouent pas, ce qui constititue une triga. Ces vers sont cités par Levy à côté d’un passage de Flamenca qui présente avec lui une ressemblance frappante. P. Meyer, dans sa première édition du roman, n’a pas traduit les vers en question.
 
14. Complit est ici un synonyme de fin, comme dans ce vers :
 
las dompnas, c’an fin prez ab proesa conplida
(Guillems de la Tor, dans Crescini, Manuale, No. 45, vv. 27-28) .
 
26. En général, l’infinitif sujet d’un verbe prend la forme du nominatif, surtout quand il est terminé en - ar, -er, -ir. (Cf. Anglade, Gramm. de l’ancien provençal, p. 221.) Le proverbe entier est exprimé dans un seul vers. Comme parallèle, citons deux vers de Folquet de Marseille :
 
Trop servirs ten dan maintas sazos,
que son amic en pert hom. so aug dire.
(cités par Cnyrim, Sprichwörter und Redensarten, nº 251).
 
28.
Fols es qui en fol se fia
(Cnyrim, Sprichwörter und Redensarten, nº 609).
 
44. estrangolmen. Ce mot ne se trouve pas ailleurs. Levy lirait volontiers : estrangol m’en : « que je m’étrangle ». Mais tous les mss. s’accordent sur la graphie du mot, ce qui rend son hypothèse peu probable.
 
45. v. Introduction.

 

 

 

 

 

 

 

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