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Johnston, Ronald C. Les poésies lyriques du troubadour Arnaut de Mareuil. Paris: Droz, 1935.

030,016- Arnaut de Maruelh

14. La concordance de KpM avec PSUc, en tenant compte de R, qui dans la première partie du vers est fautif, pour la leçon nom portasses est assez surprenante, mais nous voyons la même concordance, avec A en plus, au vers 28 suffrens contre guirens ; ici (vers 28) pourtant Kp se sépare de M. Nous avons gardé guirens, mais avec beaucoup d'hésitation, car après tout comment Arnaut peut-il être « garant » contre tous les maux ?
 
15. La leçon que nous avons gardée ren dire a rescos est bien appuyée, mais que dire de cet hiatus ? On pourrait évidemment lire dire ren a rescos, mais aucun copiste n'a cru nécessaire de faire ce changement. Peut-être doit-on corriger le vers d'après PS etc. et lire mon cor dir a rescos. De même au vers suivant nous avons hésité avant de rejeter Pregar vos ai, car ce temps futur pourrait être une lectio difficilior, mais en était-ce une pour les copistes ?
 
25. Voici la strophe IV selon f :
 
Vos est dona cortez' e conoissens,
per qu'ieu mi cre que·us vensera amors,
si qu'ieu n'aurai calque plazen(s) secors,
car ieu (ie f) vos soi fins et obediens,
e non ai cor c'autre voler mi vensa
mais (mai f) vos servir, que ren tant non m'agensa,
doncs er merces (-ce f), si vos mi faitz (fait f) joyos,
qu'aitals serai con dic totas sazos.
 
29-30. Les vers 29-30 nous ont semblé d'une importance capitale pour l'établissement du texte. C'est en tenant compte de leurs leçons sur ce point que nous avons établi la filiation des mss. et pris pour base C. Du moment que nous avions adopté benvolensa pour le vers 14 il était évident que la leçon de APSUc pour le vers 29 devait être écartée, puisqu'elle comporterait la répétition du mot benvolensa à la rime. La leçon entendensa de V peut s'expliquer par une leçon antérieure supposée mantenensa égale à ma'nten(d)ensa.
Pour le vers 30, sovinensa de A est une faute évidente, le même mot étant à la rime du vers 37. Pour les copistes le mot cossensa écrit sans apostrophe a l'air d'être la 3e sg. prés. ind. du verbe cossensar qui n'existe pas. (A une étape de notre travail nous étions bien tenté de l'inventer !). C'est à la difficulté d'interpréter ces signes que sont dues les leçons des copistes. Il est légitime de se demander si les scribes qui ont gardé cossensa ont compris qu’il s’agissait de cossensa a, et non pas du substantif seul. cossen fa C, et cosenta D ne riment pas, mais ils appuient notre leçon. Le vers manque dans E, qui, n'ayant pas laissé de lacune, l'a probablement omis par incompréhension. PSUc et V ont trouvé conoissensa au vers 41 ; R a réintroduit temensa du vers 6.
Aurions-nous dû corriger d'amor en d'amar ? Nous croyons que la correction est nécessaire, à moins d'accepter vos comme adj. poss. = vostra ; la faute serait due à la difficulté de compréhension qu'offrait tout le vers, ou peut-être qu'on a tâché de lire cor d'amor.
 
40. paucs est simplement une mauvaise leçon pour platz, et qui remonterait assez haut, puisqu'elle a induit la leçon rics chez les copistes qui pensaient que cet adjectif convenait mieux à la récompense. Le chef de file de RVf a dû omettre le mot, et eux ont déplacé us, ce qui suffisait à toutes les exigences du vers, et, précairement, du sens.

 

 

 

 

 

 

 

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