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Johnston, Ronald C. Les poésies lyriques du troubadour Arnaut de Mareuil. Paris: Droz, 1935.

030,006- Arnaut de Maruelh

6. La variante Si m'es IKCQR est intéressante.
 
8. La leçon ses clamor CQR a l'avantage de ne pas répéter le mot amor à la rime, et le sens, « je ne fais pas de réclamation, je constate seulement », n'est pas inacceptable. Mais tout en admettant qu'Arnaut préfère ne pas répéter ses rimes, nous sommes loin de croire qu'il eût pour règle absolue de ne jamais le faire, et en outre non semper tendit arcem Apollo. Pour ce poème il y a ceci de particulier — les rimes fixes amor : onor peuvent être considérées comme une espèce d'échafaud pour le poème entier, et qui n'entrent pas en jeu pour la construction des strophes. En ce qui concerne le sens, nous trouvons que cette explication anticipée de cochat v. 10 est nécessaire et fait ressortir l'antithèse entre les deux parties de la strophe.
 
12. Cet indicatif auretz ne peut pas être un verbe subordonné à tem ; la proposition est l'apodose de si M. no·m socor, et le tem est une pure interjection qui n'influe pas sur la construction de la phrase conditionnelle, comme nous avons tâché de le montrer dans notre traduction. La version de R est également curieuse. Le subjonctif aiatz doit dépendre de tant, emploi consécutif, crey n'étant qu'une interjection.
 
23-24. Le sens n'est pas trop lumineux : « Même après avoir parlé d'autres dames (ou peut-être, pour avoir parlé d'elles) il se rappelle le plaisir qu'il ressent à parler de Gen Conquis. »
 
42. Il semble peu probable que nous ayons la leçon originale. Au vers 37 la rime vens est suspecte, et l'on pourrait songer à corriger ves de vezer = qui vois ; à moins d’adopter cette correction, qui, toute simple qu'elle est, n'est donnée par aucun manuscrit, il s'agit ici d'une répétition de rime, ce qui n'est pas dans le meilleur style d'Arnaut, et la lacune de R suggère l'hypothèse que les mots aturs vens doivent leur origine à quelque copiste qui s'est tiré d'affaire en introduisant trois syllabes quelconques. La construction de toute cette strophe est beaucoup plus embrouillée que de coutume chez Arnaut.
 
51. Ayant pris A comme base, nous aurions voulu garder la leçon omen, le vassal reçu au service de sa dame, surtout parce que la forme omen, étant plutôt rare, peut paraître plus originale que aman, qui aurait pu être un changement dû au voisinage des autres mots de la même famille. Mais A est seul à donner cette leçon, et il aurait pu l'emprunter au vers 40 a lei d'ome conques.
 
59. Le sens de ce vers n'est pas très clair. Ge·n = ieu·n, et nous comprenons ·n comme se rapportant à l'idée de fin amador. Pour faire ressortir le sens de la fin de cette strophe, on pourrait traduire : Je fais partie de cette compagnie d'amants parfaits, et au plus haut degré ; que la folie que je viens de dire soit vite oubliée et que ce que j’ai demandé, quoique q'une manière sotte, me soit accordé.
 
62. Nous avons hésité avant de rejeter la leçon e·ls bos AECQ, car il pourrait s'agir d'un accusatif par attraction anticipant que du vers suivant, vu surtout que lauzor v. 61 est au nominatif mais sans -s.

 

 

 

 

 

 

 

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