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Johnston, Ronald C. Les poésies lyriques du troubadour Arnaut de Mareuil. Paris: Droz, 1935.

030,012- Arnaut de Maruelh

18. acson. Il s'agit ici de la 3e pers. du pl. de l’impf. du subj. de aver. La forme régulière est aguessen, -son ; à la 1re et à la 2e pers. du pl. on trouve les formes abrégées acsem, acsetz. Peut-on admettre acson formé sur ces deux modèles ? Evidemment une telle forme ne s'explique pas très bien, vu qu'il s'agirait de la chute d'une voyelle accentuée, tandis que dans les autres formes abrégées c'est une voyelle atone qui est tombée. Si cette forme est inadmissible il faut corriger le vers, peut-être en omettant li ; — alors : ans que del tot m'aguesson mort sospir.
 
22. aia. Subjonctif par attraction de puesca au vers 21.
 
28. La correction proposée par Chabaneau a dos cavalhs traire amènerait encore une répétition de rime avec le vers 12 — et pourquoi deux chevaux ? N'était-on pas tiré par quatre chevaux ?
 
32. Chabaneau : « merce·m ? »
 
40. Chabaneau : « Qu'ieu m'en gurpis » ; cette correction a l'avantage d'expliquer d'une façon très simple la faute du copiste ; il aurait cru avoir déjà copié la phrase — c'eût été vrai, mais au vers précédent. Tout de même nous préférons le sens de notre version.
 
54. Chabaneau a lu amar (et en effet ce que nous trouvons dans C en a bien l'air) et il hasarde la correction anar. Nous croyons que C peut être censé de porter auiar, et dans tous les cas c'est cela qu'il nous faut. Quant au reste du vers not defes, le verbe est nettement incorrect à cause de la rime. Voici la note de Chabaneau : « La rime exige ici un mot en er estreit : tener pourrait convenir ; mais on ne comprendrait guère qu'un copiste ait pu lire defes à la place. »
Nous proposons defer, bien que le e soit ouvert, et nous nous tirons d'affaire ainsi. Le mot deferir, au sens de « ajourner », étant un mot excessivement rare, la qualité de la voyelle à l'impératif a subi un changement dû à l'e fermé de l'infinitif. Seulement, si nous au XXe siècle pouvons remarquer la faute, comment Arnaut au XIIe ne l'aurait-il pas remarquée ? Puisque avïar est trissyllabique, il faut supprimer une syllabe qui aurait pu s'introduire à cause de la confusion entre ce verbe et amar ; nous supprimons e.
 
56. avinen. Voici le seul cas où le s final serait peut-être préférable.

 

 

 

 

 

 

 

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