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Dumitrescu, Maria. Poésies du troubadour Aimeric de Belenoi. Paris: Société des Anciens Textes Français, 1935.

009,013- Aimeric de Belenoi

2. li. Cf. et corr. Mahn, Gedichte, 895, le.
 
5 et suiv. : ve en son cor Sa mort... Cf. et corr. Mahn, l. cit., cors A mort. — Quel est le sens de ces vers ? Raynouard, Lexique, V, 48, raubir, citant le vers 7, traduit « Je ne connais que lui profite le voler ». Levy, S. W., VII, 47, raubir (qui cite les vers 1-8, d'après Mahn, et propose la correction — au texte de celui-ci — mont), trouve le passage obscur. Il ne l'est pas moins pour nous. Peut-être faudrait-il corriger son (et lire, p. ex. a nulh for « aucunement, d'aucune façon ») : il faut noter que, si for, à la rime, est très correct, son pourrait être une faute, car il se trouve aussi, et exactement à la même place, dans le vers précédent ; ou encore, lire (v. 7) que·m, au lieu de que·lh ? Il resterait toujours à expliquer raubirs.
 
11. n'aus. Cf. et corr. Mahn, loc. cit., laus.
 
14. Cf. Cnyrim, Sprichwörter... , p. 36, n. 432.
 
17-18. per qu'a nom languirs Car auci... Nous ne comprenons pas le raisonnement du troubadour ; mais il nous semble qu'il s'agit ici d'une de ces étymologies fantaisistes, chères aux troubadours.
 
20. lieys. Nous aimerions mieux corriger en cilh : cf. cependant Stroński, Folquet de Marseille, p. 69, XV, 18-20 :
 
Mays vuelh que m'o tenh'a rescos
Leysque non aya cor truan
C'ab bels plazers me cug trayre.
 
(et cf. aussi gloss., el.).
 
26. defor. Il est impossible d'obtenir un sens satisfaisant avec defor, adverbe : le contexte semble exiger un verbe. Nous avons plusieurs exemples de verbes dérivés de for, les uns de l'adverbe, les autres du substantif de la même forme :
I. Stichel, Beiträge zur Lexicographie des altprov. Verbums, p. 10, cite un verbe aforar, attesté par un passage de Flamenca (v. 7122), et dont le sens est « divulguer, répandre ». Le même verbe se retrouve dans un passage de 428,1 (Provenzalische Inedita, p. 304, v. 66), que M. Appel propose de traduire par « s'éloigner » (cf. Levy, S. W., I, aforar). — Peut-être deforar est-il également formé de l'adverbe for ; il pourrait signifier ici « éloigner, exclure ».
II. Toujours chez Stichel, p. 33, nous trouvons un verbe desforar (enregistré également par Levy, S. W., II, 142), « die hergebrachte Rechte nehmen ». Évidemment, ce sens ne convient pas à notre passage ; au moins nous avons la preuve qu'un verbe de cette forme existe. Mais, comme dérivé du même substantif for (loi, prix, taxe), Raynouard, Lexique, III, 362, donne un verbe aforar, qu'il traduit par « estimer, apprécier, évaluer ». Il est très possible que le verbe desforar ait eu le sens contraire (à côté du sens que lui attribue Stichel), celui de « mésestimer, déprécier, mépriser », qui conviendrait assez bien à notre passage.
 
36. No la trays... a·l or. La rime exige un mot en oˌ; il est donc impossible de considérer alor (la graphie du manuscrit serait du reste alhor) comme adverbe, quoique le sens de no la trays (ou no l'atrays) serait excellent, avec alhor. Nous comprenons or = bord, extérieur. Cf. Bernard de Ventadour, 70, 41 (éd. Appel, n. 41, 37-38, p. 236) :
 
C'ora qu'eu fos d'amor a l'or,
Er sui de l'or vengutz a·l cor..
 
ou or a bien le sens d' « extérieur », par opposition a cor, « intérieur ».
 
37-38. Cnyrim, Sprichwörter, p. 44, n. 731, et Wechssler, Kulturproblem des Minnesangs, I, p. 327.
 
39. franh est ici intransitif et figuré ; on le rencontre, avec le même sens, dans Cercamon (A. Jeanroy, Les poésies de Cercamon, Paris, 1922, p. 11, IV, 11. Classiques fr. du Moyen-Age, n. 27), Gaucelm Faidit (Appel, Chrestomathie 6, p. 69, n. 28, 53), etc.
 
41. li·m. Cf. et corr. Mahn, l. cit., lan.
 
51. Na Marguarid'. Nous n'avons aucun moyen d'identifier, d'une façon certaine, cette dame. Peut-être s'agit-il de Marguerite de Genevois, femme de Thomas Ier de Savoie (morte en 1253), dont deux enfants, Aimon et Béatrice (de Provence) ont été célébrés par Aimeric. Elle a été chantée par un contemporain d'Aimeric, Elias de Barjols, 132, 6 (Stroński, E. de Barjols, IX, 46-47, p. 24), en même temps que sa fille, Béatrice ; il n'est pas impossible qu'Aimeric ait fait de même.

 

 

 

 

 

 

 

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