1. Cité par Dante, deux fois : De vulgari eloquentia, II, 6 et 12.
3. ni am' ab cor veray. M. Chaytor, Troubadours of Dante, Oxford, 1902, p. 171, note à 34, 2, traduit « and unless he loves with a true heart ». Mais alors, quel est le sens du v. 5 ? Il nous semble que ni relie am' ab cor veray non à no·l sembla pauc, mais à no pot complir du v. 1 ; pus du v. 6 a le sens de si, lorsque, enregistré par les dictionnaires.
17. per un cen. Sur cette expression, très fréquente en provençal, voir Tobler, Vermischte Beiträge sur französischen Grammatik, Leipzig, 1899, I, p. 152-159, et Levy, Guilhem Figueira, ein provenzalischer Troubadour, Berlin, 1880, p. 86, note à 2, 98.
18. Trai pejor mal que selh que pot e fai. C'est le texte donné par la majorité des manuscrits, et adopté par Monaci (et M. Chaytor), d'après B. Cependant 6 manuscrits ont no fai, qui est également acceptable (fai serait en ce cas verbum vicarium).
22. fin' acunhdansa, ou fina cunhdansa ? Les deux formes sont attestées : cf. Levy, S. W., I, 275, coindansa.
36. s'en lieys merces dissen. Pour l'emploi de deissendre avec merce, cf. Jeanroy et Salverda de Grave, Les poésies de Uc de Saint-Circ, p. 180, note à VI, 33.
39. merces lai ric dur cor acordar. Pour cette asyndéton, voir Schultz-Gora, Unvermitteltes Zusammentreten von zwei Adjectiven oder Participien im Provenzalischen, p. 513-514 (dans Zeitschrift für rom. Philologie, XVI, 1892, 513-517).
41. la bella N'Elionor. Eléonore d'Aragon, cinquième femme de Raimon VI, comte de Toulouse.
43. te est une correction ; la des manuscrits nous semble inacceptable.
44. se t'aizis. Les manuscrits qui conservent cette tornada donnent tous des leçons peu claires : A se cadis, B si tadis, IK seizadis, S se gradis. Diez (Leben u. Werke 2, p. 449, note 1), citant notre tornada, lit si t'a dis ; de même Monaci, Testi antichi, col. 57 (texte de B). Il est vrai que les troubadours demandent parfois à leur protectrice de réciter leur chanson, pour lui donner plus d'éclat ; mais la forme dis, comme participe parfait, n'est pas correcte. (Cf. la note de Bartsch, au texte donné par Diez). Peut-être faudrait-il lire, en corrigeant un peu le texte de S, se·t grazis.
45a. Senh'en Sancho. C'est peut-être Sanche d'Aragon (troisième fils de Raimon-Bérenger IV, comte de Barcelone), comte de Roussillon, tuteur de son petit-neveu, Jacme Ier, roi d'Aragon. Cf. Tourtoulon, Jacme Ier le Conquérant, I, p. 139 et 143. Cette tornada peut être une preuve du fait que la pièce a dû être adressée, tour à tour, à plusieurs protecteurs.
46. E nom de fol. Nous avouons ne pas comprendre cette exclamation (si c'en est une). Monaci et M. Chaytor ont lu (d'après B), el nom de foill ; Chabaneau, Onomastique des Troubadours, Montpellier, 1916, p. 126 (Publications de la Société des langues romanes, t. XXVI), semble voir dans Foill un nom propre. Peut-être faudrait-il couper autrement ces mots (il faut remarquer que seul B a el ; les autres manuscrits ont e), et voir dans defoill un verbe : et lire plutôt no·m defaill. |