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Dumitrescu, Maria. Poésies du troubadour Aimeric de Belenoi. Paris: Société des Anciens Textes Français, 1935.

009,019- Aimeric de Belenoi

Nous avons adopté la graphie de D, parce que ce manuscrit, qui donne (pour cette pièce) les meilleures variantes, conserve également les deux tornadas, qui manquent à E : la graphie de ces deux manuscrits étant assez différente, on aurait dû la modifier dans les tornadas, si l'on adoptait la graphie de E.
 
3. e·m seing : senhar avait au moyen-âge, tant en provençal qu'en français, outre le sens de « se signer » celui de « marquer son étonnement ». Cf. Levy, S. W., VII, 576, senhar 8, et Stimming, B. von Born 3, 213, note à I, 3.
 
11. qui contra Dieu pren nuil geing. Le sens général est « celui qui veut se conduire contre les commandements de Dieu » ; mais geing a-t-il ici le sens de « ruse », ou un sens plus spécial ? L'expression semble analogue à contra Dieu s'es aconselhatz (XXII, v. 34) ; mais le sens de « décision (rusée) » n'est pas attesté : il expliquerait pourtant l'enseign du vers suivant (cf. la note suivante). Levy, S. W., IV, 103-104, genh, citant nos vers 10-12, dit qu'il ne peut pas préciser le sens de genh, ici.
 
12. l'enseing. M. Lowinsky, Geistlichen Kunstliede, p. 268, lit avec E, ensenh ; dans son interprétation que au début du v. 12 doit être un relatif, qui désigne genh. La variante de D nous semble préférable : « Dieu ne veut pas que l'homme lui donne des leçons ». Cf. Stimming, loc. cit., note au vers 12.
 
15. Fraire. Ce n'est pas, comme le pensait M. Lowinsky, op. cit., p. 181, note 92, le titre donné à l'ami entré dans les ordres ; c'est un senhal, qu'on retrouve encore chez Bertran de Born, Raimbaut d'Orange, Peire Vidal et Pons de Capduelh (cf. Stroński, Folquet de Marseille, p. 31*). Si l'hypothèse de M. Stroński est exacte (si cette pièce est de Bertran de Born), c'est Guilhem de Berguedan qu'il faut reconnaître dans ce Fraire : il est désigné ainsi une autre fois, par Bertran (Stimming, op. cit., 178, note à 14, 54, et Stroński, op. cit., p. 31* et 57*).
 
18. velha est une correction de M. Lowinsky, tirée de uai hom, donné par les manuscrits.
 
20. A ren no·l teing. C'est le texte de E ; mais la variante de D, en ren no·l teing, est également acceptable (cf. Levy, Petit dict. : non tener en ren, « ne faire aucun cas de »).
 
23. Aitan. Le manuscrit E a quar tant, leçon adoptée par MM. Lowinsky, Stimming et Appel, mais aitan nous semble mieux convenir ici (la phrase est, en somme, une exclamation).
 
32. fals conorz. M. Stroński, op. cit., p. 57*, lit fols : mais fals, au sens de « trompeur » est assez acceptable.
 
36. M. Appel lit, avec D, el er mortz. Il nous semble qu'après eu soi, le présent es est plus naturel.
 
47. crezetz. C'est le texte de D (manuscrit unique, pour les tornadas), que M. Lowinsky corrige en crezes. M. Stroński, loc. cit., traduit « si j'avais adhéré sans contradiction à ce que je vous ai entendu dire, la mort ne m'aurait pas fait peur ». Mais crezetz peut très bien être conservé : nous y voyons une cinquième pers. présent indicatif : « si vous avez vraiment l'intention de faire ce que je vous ai entendu dire (=projeter) ». Le poète est déjà tranquille sur son propre sort (v. 40-45) ; c'est celui de Folquet qui le préoccupe, dans la première tornada.

 

 

 

 

 

 

 

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