v. 1-10 : ce sont les traditionnels effets physiques de l'amour (inappétence, insomnie, froid et chaud, bâillements et soupirs) qui sont ici tournés en dérision.
v. 10 : remarquer le jeu formel autour des variantes morphologiques du terme clef véncer (vaincre) : vencedor, vencut, vencens, vencut, venc, véncer, vencia. Pour l'allitération, cf. infra.
v. 41-50 : nous avons déjà souligné l'effet parodique des allitérations : en /p/ (v. 41), en /k/ (v. 42), en /v/ (v. 43), en /d/ (v. 44), en /s/ (v. 45), en /l/ (v. 46), en /t/ (v. 48), en /d/ (v. 49), en /p/ (v. 50) cf. aussi les allitérations en /v/ de la tornada. L'outrance est évidemment burlesque.
v. 50 : vers obscur. Le premier prètz est la 1re pers. sing. du verbe prezar (priser) (cf. v. 41 et 47), le deuxième prètz est un substantif : « prix, mérite ».
v. 51 : voler volatge « désir volage ». Les expressions qui fustigent la « fals' amor » sont nombreuses dans les deux dernières coblas et dans la tornada (cf. desleials voluntatz, outratge, vil voler, sen salvatge, voler volatge). C'est cet amour déréglé qui, aux yeux du moraliste P. Cardenal, est cause du faitz desmesuratz (v. 37), c'est-à-dire l'acte charnel sans amour.
v. 53 : ont mos vòls es volatz. P. Cardenal joue sur la double valeur sémantique du radical. Vol, dans vol-er (vouloir) et vol-ar (voler). |