v. 1 : Saint-Marcel, dans le Tarn-et-Garonne.
v. 7 : per far rire « pour faire rire ». L'intention ludique et burlesque de la pièce est annoncée d'emblée : ce qui montre bien qu'il ne faut pas prendre à la lettre la « réalité » de l'histoire. C'est une pure plaisanterie, une trufa, qui est un genre constitué et, en tant que tel, permis même à des ecclésiastiques. Les ordenats devaient être assez friands de pièces scabreuses si l'on juge par certaines chansons du chanoine Daude de Pradas ou du Moine de Montaudon (cf. nº 12).
v. 8 : on notera dans cette pièce les rimes capcaudadas, c'est-à-dire que le dernier vers de la cobla rime avec le premier de la cobla suivante.
v. 8-10 : réminiscences (ici parodiques) de la formulation habituelle de la fin'amor : amièi leis, baisar d'amor fina.
v. 19 : Saint Macaire. Allusion vraisemblablement érotique au nom du saint (grec macarios « heureux ») : l'ordre de saint Macaire symbolise ici la satisfaction du plaisir amoureux. Cette interprétation est confirmée par l'érotisme des vers 21 et 23.
v. 25 : vils bagassa « vile prostituée ». Il ne s'agit plus désormais d'amor fina. Le brusque changement de style a évidemment une finalité comique.
v. 30 : far lo mestier : euphémisme qui désigne l'acte sexuel (cf. lo faire). Mais, au moment où il se réveille, le prêtre ne trouve plus ni sa partenaire... ni ses cheveux !
v. 34 : encorsa « saisie, confiscation », de encorre « confisquer ». Raimon veut sans doute dire par là que s'il avait eu un couteau sous la main, il se serait tué de désespoir (du moins il le proclame) et aurait ensuite encouru le jugement divin.
v. 40 : preveiressa : fém. de preveire « prêtre ». On appelait « prêtresse », par dérision, la concubine d'un prêtre. |
