v. 1 : les deux manuscrits ont pel del cul (poil du cul), qui représente aussi une image scatologique latente. Nous acceptons néanmoins l'émendation proposée de petz, en relation sémantique avec le verbe ventar, et le vers 7.
v. 1-10 : on remarquera que la parodie épouse de très près les structures formelles de l'original : mêmes rimes, même mètre et mêmes mots-clefs à la rime. L'élément inducteur de la parodie est encore ici, comme souvent, un jeu de mots latent sur les connotations scatologiques de venta.
v. 2 : Midònz : le mot fondamental du registre haut est ici burlesquement conservé ; mais la louange courtoise et la fin'amor sont délibérement démystifiées.
v. 3 : manuscrit donc m'es vis. Nous corrigeons d'après le manuscrit et le prototype même de Bernard.
v. 5 : la variante de J, bien que le vers proposé soit faux, est intéressante : D'una velha merdolenta (d'une vieille couverte de merde). Je me demande si l'original ne devait pas être : D'una velha sangnenta ou bien : De velha merdolenta. Il y a eu manifestement interférence des deux images scatologiques du sang et de la merde. Pour le thème de la « vieille », cf. infra, nº 40.
v. 7 : qe mais es de pez manenta.
v. 9 : le vers est hypométrique dans les deux manuscrits et ne semble pas avoir été compris par l'éditeur du texte (Appel).
v. 9-10 : le manuscrit J donne une vanante lointaine, mais qui prouve bien dans quelle mesure, à partir du même prototype « sérieux » pouvaient provigner les contrefactures scatologiques les plus diverses : E caga mais en tres matís / Qu'autra non fai en trenta (Et elle chie plus en trois matins / Qu'une autre ne le fait en trente). |