Comme M. Lewent a traité pertinemment de cette pièce il y a vingt a ns, dans son art. Abseits, nous nous bornerons à nous y référer et à ajouter quelques notes seulement aux siennes, qui sont fort judicieuses.
I, 3. Nous gardons voil du ms.; cette 1re pers. est attestée trois fois par Appel, Chrest., p. XXXVI.
II. — 9-10. Lewent corrige ades en anes, et lit: c'ab los petits e·ls granz C'anes perden... On pourra garder ades si l'on change ab en am: prec c'am los p. e. g. C' (»bien que») ades perd' en (ou eu)...
11. Bertoni lit dans le ms.: ilieu. En réalité, il y a il reu (ou ren), ce qui nous amène à corriger autrement; voir notre texte.
12. Comme me est le mot-refrain, à la fin de chaque couplet, il vaudra mieux l'écarter ici. Nous avons changé l'ordre des mots, si bien que c'est merce qui forme la rime.
15. Notre feu ami I. Frank a suggéré ici une correction ingénieuse: au lieu de se reveilla, il a proposé d'y lire: sera veilla, ce qui va décidément mieux et restitue la coupe 4 + 6.
16. Les corrections sont celles de M. Lewent.
III. — 22. Au lieu de maintes esdeve (comme lit Bertoni) nous voyons dans le ms.: maint os es deue; voir notre texte.
IV. — 28. P.-ê. peut-on garder de devant le compl. direct.
V. — 33. Nous avons accepté la leçon corrigée du ms.: Zai; pour z- au lieu de s-, cf. v. 20: Zo = So. Zai en pascor signifie »d'ici le printemps»; cf., dans Petit dict., sai en tras, à côté de de sai en tras, et sai en (a) reire.
35. Est-ce que la »dame» du poète aurait été aubergiste? Cependant, ostal désigne aussi n'importe quelle »maison, demeure».
40. Nous avons mis rigueultz entre guillemets; il se peut que l'auteur se soit servi exprès d'une forme non provençale, pour faire ironiquement allusion à ses rivaux. |
