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Appel, Carl. Poésies provençales inédites tirées des manuscrits d’Italie. "Revue des langues romanes", 34 (1890), pp. 5-35

010,016- Aimeric de Peguillan

1. On pourrait lire aussi sans interruption: Chantar vuilh per qe ia ·m platz.
 
3. qin' = quina, «quelle, de quelle sorte.» Diez fait venir ce pronom, qui se trouve sous les formes quin, quinh et quanh au masculin, quina, quinha et quanha au féminin, du latin quinam. Alors la forme masculine devrait avoir été faite sur le féminin, en prenant l'a de quina pour terminaison du genre. Encore resterait-il à expliquer l'n mouillée de quinh, etc. Peut-être vaut-il mieux dériver le mot du latin quinĕ. Quine donnerait qui dans les régions où tombe l'n entre deux voyelles. En ce cas, le pronom quine ne pourrait plus être distingué du pronom interrogatif qui, et il est remarquable que, d'après Mistral, quin, quinh ne semble guère se trouver que dans les régions où l'n «mobile» persiste. Dans cette partie de la France méridionale, quine donnerait donc quin et, en se méprenant sur la nature de la terminaison n, on aurait formé le féminin quina sur quin d'après l'analogie de fin: fina. Dans quinh, je suis disposé à voir un exemple de «Satz-phonetik»principe qui peut s'appliquer avec un peu plus de vraisemblance àl'explication des formes pronominales qu'ailleurs. Quinĕ-ést? pouvait donner quinh-es? comme ille-est a pu donner elh-es, à côté de el es, en provençal et, ce qui est plus concluant. egli-è en italien. Du reste il semble que ce pronom se soit confondu avec l'interrogatif quant, puisque nous trouvons en provençal moderne quint, forme qui, à ma connaissance, n'existe pas dans la vieille langue; mais on pourrait vouloir expliquer par une confusion pareille la vieille forme quan, quanh.
 
7. Une syllabe de trop. On peut corriger n-ot creiria ou no·l te creira.
 
10. Il ne semble pas nécessaire de lire la·m au lieu de lo·m.
 
15. Sai (=«je sais») semble être employé ici et au vers 17 presque comme une sorte d'interjection. De même, en provençal moderne, sai, bessai sont devenus une sorte d'interjection dans quelques locutions, voy. Mistral. - La leçon du vers 15 ne pourrait guère être acceptée. Il faut, je pense, supprimer e, et, probablement, lire tos au lieu de sos.
 
27. Corr. ton afan.
 
41. Lisez cargatz au lieu de tardatz?Il était plus usuel de dire don m'a cargatz, mais la construction que m'a cargatz n'est pas impossible.
 
53. Pour Beatrix d'Este voy. Diez, Leben und Werke, seconde édition, p. 353.

 

 

 

 

 

 

 

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