Notes - Anmerkungen - Notes - Notas - Notes - Note - Nòtas

Mouzat, Jean. Les poèmes de Gaucelm Faidit. Troubadour du XIIe Siècle. Paris: A. G. Nizet, 1965

167,043- Gaucelm Faidit

Ordre des strophes

Après étude et pratique du texte, pour obtenir la suite la plus logique, nous avons adopté l’ordre de A, d’ailleurs ms de base, avec translation de e en 3e position comme dans les mss IKU.

Selon A  A EPR CDGNVa IKU Q Ordre adopté
No m’alegra = a a a a a a
Donc per q’e = b b b b b b
Pero non sui = c d d e f e
eMas ab tant = d e e f c c
E car un’eng. = e f f c b d
E doncs serai = f c c d   f
Tornada = T T   T   T

 

Notes sur quelques passages

Str. III, 25–29 La phrase paraît être interrogative. L’idée que l’amant mérite d’être pendu pour ses fautes par la dame qu’il a quitté semble un peu étrange, mais il faut sans doute l’entendre comme une plaisanterie ou un badinage. On peut penser au verbe pendir, expier, se repentir, mais le contexte ramène sans conteste au sens de pendre (1).

Str. III, 30–33 Tout bien considéré, nous adoptons la version de EGIKQRUV pour 30 (s’om) et de GNQR pour 33 (totz fora delitz), en comprenant : si l’on avait tué tous ceux qui ont erré ( ) ce serait vraiment un crime ! (delitz = délit, crime) — au lieu de : qui (ACDNPatotz cels agues / mortz qu’an mespres ( ) trops (ADEP) ou maynhs (CIKUn’agr’om delitz, c’est-à-dire , avec delitz = détruit, tué (de delir) : qui aurait tué tous ceux qui ont erré ( ) on en aurait détruit trop, ou beaucoup (maints : maynhs, mans). C’est ainsi que Ernest Hoepffner comprend ce passage d’après le texte donné par Rochegude dans le Parnasse Occitanien (2). Il va sans dire que nous nous en tenons à notre interprétation qui nous paraît plus logique, et qui a été établie après étude de tous les mss. — malgré l’autorité des ouvrages cités.

Str. V, 51 Les mss donnent aisi esaissi esaixi es, compris sans doute ainsi est, il en est ainsi : ce qui ne donne guère un sens satisfaisant. Nous suggèrerons qu’il faudrait lire aisies, subj. imparf. de aisir, compris dans le sens de s’adoucir, s’amadouer.

Str. V, 55 Sai peut être ici compris de deux façons : soit : ici, deçà ; soit : je sais, 1re pers. sing. de l’indic. prést de saber. Il est difficile de se décider à un choix.

 

1) Comparer le passage suivant de Raimbaut d’Aurenja dans Peire Rogier, a trassalhir, tornada :

                        Bon Respieg, d’aut bas son cazuz,
                        e si no m’erep sa vertutz,
                        per cossell i do que-m pendes…

(Texte d’après R. Lavaud, Troubadours Cantaliens, p. 477. ()

2) Voir Hoepffner, Les Troubadours, p. 158 et Parnasse Occitanien, p. 106.

                        Pero s’om totz cels agues
                        mortz qu’an mespres,
                        e noi fos capdels e guitz
                        merces, mans n’agr’om delitz… ()

 

 

 

 

 

 

 

Institut d'Estudis Catalans. Carrer del Carme 47. 08001 Barcelona.
Telèfon +34 932 701 620. Fax +34 932 701 180. informacio@iec.cat - Informació legal

UAI