11. pretz « mérite », « renommée », mais aussi « acte méritoire, louable ».
18. Cf. Bernart de Ventadour : Qu'en l'am d'amor coral. Ela·m ditz : « no m'en chal » (70,28, vers 43-44 ; éd. récentes: CAVALIERE, Cento liriche provenzali, p. 68; HILL et BERGIN, Anthology, p. 37 ; de RIQUER, La lírica de los trovadores, t. I, p. 242).
39. linh, forme rare pour linhatge, remplacée par lei dans le ms. E.
40. Les mauvaises leçons que donnent les deux manuscrits pour le senhal ont été la source de bien des malentendus, à partir de ROCHEGUPE (éd. citée, p. 325), qui a compris et imprimé El (E·l) bel cors... de Monto molt mi platz, d'où chez BERGERT (Die von den Trobadors... gefeierten Damen, p. 104), eine Dame aus Monto, jusqu'à APPEL (éd. citée, p. 346, note à ce vers), qui propose de lire el païs... del mont, on tot mi platz. Le même auteur, dans une autre note (p. 348, au vers 6 de notre pièce n° V), se demande, devant le désaccord constant des mss., quelle est la véritable forme du senhal : est-ce Tot-mi-platz, On-tot-mi-platz ou Mon-tot-mi-platz ? C'est précisément le vers commenté ici (VI,40) qui garantit la forme : (mon) On-tot-mi-platz, seule acceptable pour la mesure du décasyllabe. Le caractère surcomposé de ce pseudonyme explique suffisamment les divergences et les fautes des manuscrits : la forme On-tot-mi-platz en éclaire partout les leçons et elle est partout conforme à la mesure des vers ; voir V,6 (où V a la forme correcte) et 50, VII,4 (où C est correct), 45,49 (où la variante est voulue par l'auteur et désigne un autre personnage) et IX,42. |