Texte de Appel, Provenzalische Inedita, p. 248, d'après les manuscrits I et K, qui se ressemblent. V. 7, je mets une virgule après sofrir; v. 11 et 12, j'adopte les corrections proposées par Appel: v. 11, tan au lieu de tro (et que·l pour que llo), v. 12, ni au lieu de n'es; ces corrections paraissent assurées. V. 13, j'écris: quant n'er for, au lieu de n'es des mss; v. 15, mss. il saup lo ver, fatz om... Appel propose: E·n... fassa·m; j'adopte fassa·m, mais je garde il saup sous la forme du présent: il sap; v. 19, l. patz? V. 19: mss. petitz; il faut une rime en -or; j'adopte doussor avec Appel. V. 20, lire: que·l seus bos pretz floritz? Mais au v. 38 on a jauzimen au lieu de jauzimens à cause de la rime; peut-être ici aussi la rime a amené floritz. V. 28, salutz en breu escritz: saluts (saluts d'amour, au sens de genre poétique ou saluts tout court) écrits en lettre, en forme de lettre; cf. J. Rudel, Senes breu de pergamina (Quan lo rius). v. 27: mss. s'omielis tant sa gran ricor; Appel propose de lire granda, ce qui me paraît peu probable; je propose midons avec suppression de tant. V. 30, la leçon du ms. ne me satisfait pas; c'est la répétition du v. 28; on attendrait: «Je suis trop fou d'avoir une telle pensée» (il faudrait lire: ai tal pensamen); «je ne lui demande pas cela» ou «je ne demande rien de sa main, mais qu'elle souffre seulement...»; man me paraît devoir être changé en: mas (sofra solamen); v. 31, [quez an] ver [s] leis? Appel: Ans vuelh; v. 34-35, le sens des vers manquants paraît être: «Je fus saisi d'une profonde tristesse depuis le jour (depois cel di?)» etc. V. 39: la joie qui attend la pitié, qui attend, qui espère de la pitié.
Cette pièce a été imitée par le grand poète valencien Auzias March: Nom pren axi com al petit vaylet. On trouvera cette poésie à la fin de l'édition. |