BERGERT (op. cit., p. 36) ne fournit aucun renseignement sur la dame mentionnée au vers 46. Nous pensons qu’il s’agit ici d’Alazaïtz de Mercœur qui fut également célébrée par Pons de Chapteuil ; car cette dame, fille de Bernard VII d’Anduse (mort en 1233) et femme d’Odilon de Mercœur, semble avoir entretenu d’étroites relations avec Marie de Ventadour, Marguerite d’Aubusson et la comtesse de Montferran, toutes les trois chantées par Gui d’Ussel. C’est, en effet, grâce à leur intermédiaire, si l’on en croit l’ancienne biographie, que le troubadour Pons de Chapteuil pat rentrer dans les bonnes grâces d’Alazaïtz de Mercœur que, pendant quelque temps, il avait délaissée pour une autre : « el anet a Madona Maria de Ventadorn et a Madona la Comtessa de Montferran et a la Vescomtessa d’Albusso e si las amenet a Mercuer, a Madona N’Alazais clamar merce ; e Madona N’Alazais per los precs de las donas li rendet sa gracia. » (Biog., p. 268.) D’autre part, on pourrait rapprocher les vers 46 et 47 du passage suivant, où le biographe fait également allusion au vaste cercle d’admirateurs dont Alazaïtz était entourée : « ab gran cort et ab gran dompnei ela vivia. » (Biog., p. 267.) Cf. sur Alazaïtz de Mercœur : BERGERT, op. cit., p. 23, et ANTOINE THOMAS, L’identité du Troubadour Pons de Chapteuil (in Annales du Midi, tome V, p. 374, sq.). |