Les notes seront réduites au minimum, la brièveté de cet article ne permet pas de s'étendre sur les problèmes linguistiques que pose cette pièce; peut-être aurons-nous l'occasion d'y revenir dans une étude ultérieure.
3. egusse correspond à l'occitan aguessa (Joseph Anglade, Grammaire de l'ancien provençal, p. 321), croisement entre afr. eusse et apr. agues.
7. per oc que exigerait le subjonctif, ici, nous avons un indicatif.
9. malastruda, la forme féminine n'est pas attestée en occitan, l'on s'attendrait à une forme *malastruga.
11. troblat: vin rouge (cf. FEW 13/2, 420b).
27. La métrique, par ailleurs très correcte, exige une correction, ce vers est hypométrique, d'où: aperçu[bu]da. Le manuscrit donne apercude.
29. a la fuda: fuir en courant (cf. FEW 3, 838a, adauph. fuida; Frédéric Mistral, Lou Tresor dóu Felibrige, p. 1190, donne fudo, futo, huto: fuite précipitée, dans les Alpes et le Limousin; a la futo: au galop).
51. Le manuscrit donne: De tal m., anticipation de ainz, qui faciliterait la correction du vers suivant.
52. Le manuscrit donne: Ainz la t., le vers est hypermétrique, d'où la correction proposée.
53. el: ALI(U)D. Le manuscrit donne denfat (?), d'où la correction benfat “bien fait”, “faveur” (FEW 3, 352).
55. truda: truie (*TROIA); en occitan, on a la forme truiassa, trujasa (grosse truie).
56. sorsemat, judéo-français sorsemé “ladre (en parlant de la viande de porc)" (cf. FEW 11, 438a, afr. soursemer “semer par-dessus qch”).
60. Le manuscrit donné: que(n) quidai essre vengat, ce dernier vers compte deux syllabes de trop, d'où la correction proposée. |