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Gouiran, Gérard. L'amour et la guerre. L'œuvre de Bertran de Born. Aix-en-Provence: Université de Provence, 1985.

Édition revue et corrigée pour Corpus des Troubadours, 2012.

080,007- Bertran de Born

v. 3.
C : giquir a son linhatge, M : laissar en son linhatge. Les deux formules ne sont pas tout à fait équivalentes : laissar signifie “laisser” ; gequir possède le sens de “abandonner, renoncer”, mais également celui de “laisser” comme le montrent les exemples suivants : portera la al templum domini e giquiro la a nostre s. (Deux Sermons, Bartsch, Chrestomathie, 1868, pp. 23-4) ; Mas Terris fetz que savis, que la·lh gequit (Ibid. p. 32) ; E tenon a fastic qui tot non lor o gic (Peire Cardenal, Chrestomathie d’Appel, p. 113, nº76, v. 22). Dans le ms. M, le verbe laissar se trouve aux vers 2 et 3 ; je crois qu’il est possible de conserver la leçon de C si l’on comprend “laisser à sa descendance” et non “en fait de descendance”, ce qui est une façon différente de concevoir la lignée.
 
vv. 5 et 8.
M indique au vers 5 : qe·l segles renovella, que Kastner (M. L. R. 1937), nº32, p. 212) propose de lire segle·s et au vers 8 : be·s deu renovellar. Le réfléchi n’apparaît pas dans le texte de C : que·l segle renovelh (v. 5) et ben deu renovelar (v. 8). Le verbe renovelar n’a pas besoin de pronom réfléchi pour prendre le sens de “se renouveler”, comme l’indiquent les exemples suivants : Una dona mil tans plus bela Que glai ni flor, can renoela (Bartsch, Chrestomathie, Peire Guillem, p. 262, 25) ; Doncs sui eu mortz, s’enaissi·m renovela Aquest dezirs que·m tol soven l’alena (Appel, Chrestomathie, Peire Vidal, 24. 23) ; Can lo boschatges es floritz E vei lo tems renovelar (Bernart de Ventadorn, éd. Lazar, nº42, vv. 1-2) ; me renovelent mei pensiers (Gaucelm Faidit, éd. Mouzat, nº49, v. 4) ; Et on valors renovella (G. de Berguedà, éd. Riquer, nº28, v. 2, p. 298).
 
v. 5.
C : Ladoncs m’es belh ; M : Adoncs m’es vis.
Si l’on peut parfaitement conserver Ladoncs, bien attesté par Levy (S. W. t. IV, p. 297) qui l’interprète par “alors”, le sens de la strophe exige en revanche que l’on adopte le m’es vis de M.
 
v. 9.
C : Vielha la tenc dona pus capel/aya ; M : Per vieilha tenc dona ma capell/aia.
Alors que les vers 1 et 3 de toutes les strophes présentent des rimes en -atge, on trouve dans cette strophe, aux vers 9 et 11 des rimes en -aia (au v. 11,  on lit s’apaya dans C et si paia dans M), ce qui laisse penser que les mots-rimes pouvaient figurer aussi bien dans une série en -aia que dans une série en -atge, mais que l’un d’entre eux au moins était plus usuel sous la forme -aia.
Le vers 9, qui est à peu près incompréhensible, a suscité un grand nombre de corrections : Stimming 1 écrit : pus capelaja et sa note 9 (p. 245) renvoie à Raynouard qui, mettant le mot en rapport avec capelan, traduit : “puisqu’elle hante les prêtres”. Stimming fait remarquer que l’on attendrait alors capelanejar. On notera que si le mot était formé sur capela, on aurait à bon droit un verbe capelejar au sens de “hanter les chapelles”, mais il donnerait une forme en -eia ou -etge et non en -aia/-atge. Tobler propose de lire : pois qu’a pel laja, “du moment qu’elle a la peau laide”. Thomas corrige en mas chapel latge, “du moment qu’elle laisse le chapeau, qu’elle cesse de se parer la tête”, en supposant que Bertran aurait employé le gallicisme lajar au lieu de laissar. Chabaneau (R. L. R. nº31, p. 605) propose de corriger en cap’a laia, correction qu’il qualifie d’inadmissible par la suite (Ibid. nº32, p. 207). Il laisse toutefois à latge le sens de “laide” en indiquant, sans plus de précision, qu’il a relevé ailleurs des exemples de cette forme. Il propose alors chap’a latge ou c’a pel latge. Stimming 3 écrit puois qu’a pelatge, en suivant une timide suggestion de Levy (S. W. t. I, p. 205) qui se demandait si l’on pourrait écrire c’a pelatge et interpréter ce mot par “chute des cheveux, calvitie”. Appel (“Beiträge II”, p. 62) se demande si le p de ma capellaia de M ne serait pas le résultat d’une mauvaise lecture d’un r. Le texte serait alors : donn’a macarelatge. Kastner, qui trouve la dernière hypothèse encore moins tentante que les autres, propose de voir dans le pus capelaya de C une forme pus que per l’atge qui servirait de point de départ à toute l’énumération qui suit. Il reconnaît toutefois qu’une difficulté le gêne : les exemples du mot atge viennent de textes tardifs et en prose. De plus, on ne voit vraiment pas pourquoi, devant ce mot, les copistes seraient passés à une forme en -aia.
Je crois que deux jalons doivent nous guider dans l’examen de ce difficile passage : le mot-rime doit pouvoir se trouver sous la forme -aia aussi bien qu’avec la terminaison -atge, et, d’autre part, la critique doit s’attacher à un manquement à la notion de Joven selon Bertran. Or, l’examen du reste de la chanson montre bien que le blâme ne s’attache jamais à des traits physiques, sauf au vers 21, quan guarda son cors belh, qui suppose que la dame peut intervenir activement. C’est dire qu’on ne peut admettre l’hypothèse laja/latge de Chabaneau et Tobler, ni le substantif pelatge au sens de “calvitie”, puisque, évidemment, il n’entre pas dans les possibilités de la dame d’éviter ce malheur. Le terme capelaiar ne convient pas non plus, car la satire anticléricale est absente des chansons de Bertran. Enfin, ma conviction n’est emportée ni par le macarelatge d’Appel ni par l’hypothèse d’un francisme, émise par Thomas.
Devant cette aporie, je me demande s’il n’est pas possible de voir dans la leçon du ms. M, ma capell/aia, le mal capel, la “mauvaise réputation”. On lit dans la Chanson de la Croisade : So senhor a trazit ; Per que·s gart que no port lo mal capel vestit. Dans son édition, P. Meyer note (t. II, pp. 227-8) : “Je pense que mal capel est pris en un sens métaphorique, par allusion à l’usage de faire porter un chapeau ou guirlande d’une certaine nature à certains condamnés ... C’est ainsi qu’on disait “avoir acquis un mauvais chapeau” (Le Roux de Lincy, Livre des Proverbes, II, 160) pour “avoir une mauvaise réputation”. Dans son édition, Martin-Chabot rappelle que les troubadours ont souvent employé cette métaphore et cite Peire Vidal : l’orre chapel de traicion (éd. Anglade, p. 147), Guilhem Figueira : De mal chapel etz vos (éd. Levy, p. 42) et Marcabrun : Capel d’avol critz (Mahn, Gedichte der Troubadours, t. I, nº306) ; d’autres exemples figurent dans S. W. t. 1, pp. 204-5.
Plutôt que de supposer un verbe capelajar, “avoir mauvaise réputation”, je préfère voir à la fin du vers le subjonctif présent du verbe avoir. Notons tout d’abord que le couple aia/s’apaia est extrêmement fréquent ; je me contenterai de citer des noms aussi divers que ceux de Bernart de Ventadorn (éd. Lazar, nº5, vv. 30 et 37), Guiraudon le Ros (éd. Riquer, Trovadores, nº126, vv. 18 et 26), Boniface de Castellane (Ibid. nº281, vv. 41-2), Gaucelm Faidit (éd. Mouzat, nº11, vv. 15 et 20 ; nº24, vv. 54 et 76 ; nº33, vv. 4 et 17 ; nº41, vv. 7 et 29) et Arnaut de Marueil (éd. Johnston, nº18, vv. 28 et 36). D’autre part, la forme aie ou atge est indiquée dans le paradigme du verbe avoir par la Chrestomathie de Bartsch (p. 422) avec un renvoi à l’Evangile des Enfances : que m’aje trencat mon obratge. À côté de ce texte récent, Appel fournit un exemple ancien dans Girart de Rossillon : tros confondut vos aie tot per raiz (Chrestomathie, éd. 1920, I, v. 281, p. 5), et je citerai encore Paulet de Marselha (III, v. 62) De joy ag’ieu fallensa ! (Isabel de Riquer: Las poesias del trovador Paulet de Marselha in Bolletin de la Real Academia de Buenas Letras de Barcelona, XXXVIII, 1979-1982, p. 163) et Peire Cardenal (éd. Lavaud, nº96, v. 24) : E del grieu fayt ajes fera merce.
Ainsi donc, on pourrait proposer de lire à la fin du vers : capel atge, et, devant cette forme peu ordinaire du verbe avoir, on comprend que les copistes aient hésité et préféré la forme plus usitée aia.
Peut-on admettre un vers Per vieilha tenc dona mal capel atge où la conjonction serait omise ? Ne faut-il pas plutôt supposer que le terme capel pouvait à lui seul signifier “mauvaise réputation” et que la conjonction le précède sous la forme ma (M) ou pus (C) ? C’est la solution à laquelle je m’en tiendrai pour rester aussi près que possible du manuscrit de base qui indique : Vielha la tenc dona pus ca pel/aya et que je corrige en Vielha la tenc dona pus capel atge.
Enfin, on remarquera que dans le ms. C toutes les strophes commencent par une séquence adjectif + es + substantif : Jov’es dona (III), Joves es hom (IV) et Vielhs es ricx hom (V) ; seule notre strophe présente une alternance parfaite entre les formes Vielha la tenc et Et es vielha. Il serait tentant de la rétablir sur le modèle des suivantes et d’écrire : Vielh’es dona pus lo mal capel atge.
 
v. 11.
Thomas, que suivent Stimming 3 et M. Bergin (O. C. p. 83), comprend “se contenter de”. Il va pourtant de soi que la dame n’est pas condamnée parce qu’elle n’accorde son amour qu’à deux amants, mais parce qu’elle ne le réserve pas à un seul, comme le montrent ces vers de Gaucelm Faidit : E las domnas, ont plus an amadors E mais cuidon c’om a pretz lor o teigna. Mas aitals bes co·is cove lor en veigna ! E a chascuna es ant’e deshonors Pois a un drutz, que puois desrei’aillors ... Mas jes non deu en dos luecs far socors (éd. Mouzat, nº53, vv. 16-20 et 30). Cf. p. CXXVII de l’Introduction.
 
v. 12 : lo·il fa
Le pronom neutre signifie ici l’union charnelle. Stimming 1 donne les exemples suivants de Peirol : val mais quel far qu’om en tal cocha pren (17. 16), sil faires noi es ... totz los autres plazers desfai (17. 35), l’am mais ... quant lo ha fait enan ? (10. 7), major jai a drutz, pois si dons o fai (10. 14), ab sa bona donna jai tot’ una nueg e no lol fai (17. 4), o fai e puei s’en vai (17. 12), du Moine de Montaudon: loi fauc una vetz (15. 18), si loi fazia (15. 22) ; Aimeric de Pegulhan : s’ab sius colga, faitz l’o be (37. 11), faria l’o, so·us assegur (37. 17), l’o farai, puois plorarai m’en (37. 33). On pourra ajouter à cette liste Cerveri de Girone (Kolsen : Beiträge..., Florence 1939, nº24, 29) : Mentre que de m’amor s’apai Qu’il en fai lo, so que s’eschai, et Flamenca (éd. Nelli-Lavaud, vv. 1073-4) : Vejaire l’es, qui parl’ap leis que far l’o deu aqui meseis.
 
v. 13.
Chabaneau se demande : “Faut-il entendre : ‘si c’est son mari qu’elle aime’ ?” Il paraît plus intéressant de suivre Nelli (L’érotique des troubadours, t. I, pp. 232-3) qui écrit : “Les dames, dans cette société chevaleresque, en sont donc réduites à ne connaître l’amour qu’avec leurs propres maris – ce qui au moyen âge, même à l’époque de Guillaume IX, passait pour de très mauvais goût – ou avec les goujats de vile extraction chargés de les surveiller ...” Ainsi, aimer dans le château pourrait désigner le mari, mais plus probablement les serviteurs. Cf. p. CXXVII de l’Introduction.
 
vv. 14-15.
J’ai suppléé les vers qui manquent à C par ceux de M. Le vers 14 : Ez es vieilha mal ha ops de fachell pose plusieurs problèmes. Thomas et Stimming donnent à fachell le sens de “procédé magique, sortilège” que Levy (dont le Petit Dictionnaire admet fachilhar : “ensorceler”, fachilhador : “sorcier”, fachilhamen : “sorcellerie”, fachilhar : “ensorceler”, fachilharia : “charme, sortilège” et fachilhier : “sorcier”) met en question, mais qui n’a rien d’impossible selon Kastner. D’autre part, Levy se demande si l’on peut admettre une construction : ops a ad alcun de alcuna ren et Stimming et Thomas ont corrigé ma en quan. Kastner propose de corriger en quan l’es ops de fachel. Il me semble plus économique de transformer le l en s et d’écrire : mas ha ops de fachell avec la construction aver ops : “avoir besoin de” (Levy, P. D. p. 268).
 
v. 16.
Peire Vidal se livre au même type d’attaque en disant : Domnas vielhas non am ieu ges, Quan vivon descauzidamen Contr’Amor e contra Joven ; Quan fin paratg’an si mal mes, Fer es de comtar e de dir E fer d’escotar e d’auzir ; Quar franc domnei an si tot frag Qu’entre lor no·n trob’om escag (éd. Anglade, nº42, vv. 49-56) et ailleurs : Velha rica tenh per manca, Quant a poder e no dona Et acolh mal e peitz sona ; Pretz la meins que s’era ranca. Mas de gentil Castellana Ben fait’ab color de grana Am mais la bon’esperansa Que pel froncida ni ransa (ibid. nº65, strophe VI).
 
v. 17.
Le manuscrit C, qui seul contient cette strophe, indique : joves dona, ce qui semble indiquer que le -s tombe pour permettre l’élision : Jov’es. Stimming 3 et Appel indiquent Joves es domna que sap onrar paratge, avec une césure épique.
 
vv. 23-24.
Comment comprendre ce passage ? Stimming 3 interprète : “médire, faire des commérages”, Crescini : “essayer de deviner, espionner”, Levy : “émettre des conjectures sur les amours d’autrui”, Thomas : “deviner” et Appel : “espionner pour faire des commérages”. Kastner propose de traduire : “quand peu lui importent les marchands de scandale, lorsque, avec bel joven, elle a soin de ne rien faire d’inconvenant”. M. Goldin (Lyrics of the Troubadours and Trouveres, New-York, 1973) interprète : “lorsqu’elle ne meurt pas d’envie de deviner quelque chose”.
Derrière cette expression, on reconnaît le thème du lausengier : pourvu que la dame ait une attitude honorable qui respecte les règles de Joven, elle ne doit accorder aucune importance à ce que diront d’elle les médisants, ceux qui d’autrui joi faun se devinador (Gaucelm Faidit, éd. Mouzat, nº71, v. 13).
 
v. 30.
On admire de même Guillaume de Nevers, car mout amet torneis e cembelz (Flamenca, éd. Nelli-Lavaud, qui traduisent : “il aimait beaucoup les tournois et leurs fanfares”).
 
v. 36.
Le texte de M est plus amusant : a jorn carnal (si non :) sos compainhos, mais la raison ne me paraît pas assez forte pour ne pas suivre le manuscrit de base.
 
v. 38.
Le sens de cette expression prête à discussion. Martín de Riquer comprend qu’il s’agit d’un cheval que le rics a pris à quelqu’un d’autre. Pour M. Goldin, le sens est : “quand il possède un cheval qu’un autre homme a dressé”. À mon avis, le troubadour veut faire la différence entre le seigneur englué dans ses habitudes, sojornaditz, qui monte toujours le même cheval, et le jeune seigneur qui change souvent de monture, qu’il fasse présent de son cheval, ou qu’il en gagne ou en perde dans les tournois. C’est ainsi que l’auteur de Flamenca nous apprend qu’Archambaut et Guilhem Cavals e cavalliers gazainnan ; Mas no·us pesses qe lur remainnan, Ans o don on ses bistensar A cels c’o volon demandar (vv. 7017-20 ; éd. Nelli-Lavaud).
 
v. 39 : Per vielh quan no·l plai domneyar
Selon Bartsch (Lit. Blat.), ce vers de C est une réminiscence de la strophe précédente et il souhaite le remplacer par la version de M : Viells es qan vol un jor en paz estar. Malheureusement, je ne crois pas que parler de réminiscence soit un argument suffisant dans une poésie où la règle consiste précisément à opposer défauts et qualités, ce qui conduit naturellement à des reprises de termes.
 
v. 40 : si pot guandir ses baratar
Le sens n’est pas évident ; Thomas traduit gandir par “se détourner”, Crescini par “fuir, éviter”. Dans son édition de Peire Vidal, Anglade le traduit par “se sauver” (24. 35) et par “échapper” (25. 1). D’autre part, Stimming et Crescini interprètent baratar par “jouer” et Thomas par “gagner au jeu, jouer”, mais Levy émet sur ces interprétations des réserves expresses. Dans la solide étude que j’ai déjè citée, Appel (“Beiträge II” pp. 43-46) conclut que le mot baratar a ici le sens de “hypothéquer, faire des dettes” et propose de traduire par “Vieux est celui qui arrive à s’en sortir sans avoir à hypothéquer rien de ce qu’il possède”, c’est-à-dire s’il n’a pas besoin d’hypothéquer pour montrer ses qualités chevaleresques ; et Appel renvoie aux chevaliers de la Croisade qui baratan e malevan per lors cors arrezar. Cette interprétation correspond parfaitement aux vers 25 et 33. Kastner, à partir de ce sens, interprète : “quand il peut s’en tirer sans engager de ses biens” qu’il commente par “s’il peut parvenir à s’arracher au jeu sans rien engager”. Martín de Riquer et M. Goldin comprennent baratar au sens de “gaspiller”. Pour ma part, je suivrai sans réserve Appel dont l’analyse me paraît tout à fait convaincante ; de plus, en ce qui concerne gandir, je ne vois pas ce qui peut faire supposer qu’il se rapporte au jeu, comme le pense aussi M. Bergin : “se puo sfuggir al gioco senza vincere”. Il me semble que ces commentateurs ont simplement gardé en mémoire l’interprétation que les premiers éditeurs ont donnée du passage.
 
v. 41.
C : port e vielh e novelh. Je suis Tobler qui, approuvé par Crescini, Appel, Kastner et Martín de Riquer, a corrigé la leçon du manuscrit en de vielh e novelh.
 
v. 42 : Arnautz juglars
Comme le fait remarquer Thomas, c’est le seul passage où Bertran mentionne ce jongleur Arnaut. On ne peut évidemment répondre à la question du savant romaniste qui se demandait s’il ne s’agissait pas ici d’Arnaut Daniel, qui, selon sa vida, fetz se joglars. On pourra noter que dans une poésie contre Alphonse d’Aragon, Giraut del Luc s’adresse lui aussi à un Arnaut Joglar (Riquer, Trovadores, nº99, v. 25).

 

 

 

 

 

 

 

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