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Audiau, Jean. La Pastourelle dans la poésie occitane du Moyen Âge. Paris: E. de Boccard Éditeur, 1923.

174,004- Gavaudan

18. M'estrenc. Je considère cette forme comme la Ire personne du singulier de l'indicatif prés., non du verbe estrencar, mais du verbe estrenher ; cette altération est amenée par la rime, comme aux vers 23 (destrenc = destrenh), 59 (fenc = fenh), 68 (espenc = espenh) et 75 (atenc = atenh).
 
36. Sebenc, bâtard: c'est la signification que propose M. A. Thomas (Romania, XLVI, p. 394), par suite d'une comparaison entre un passage d'une compilation provençale de droit romain, Lo Codi, et le passage correspondant d'une traduction latine du même ouvrage: Si cum es us seus sebencs que es sos sers = sicuti est filius suus bastardus qui est servus suus (Fitting, Lo Codi, I, p. 292). Le mot se rattache au latin sepes > prov. sep (haie) et désigne un enfant conçu « entre la haie et le blé ». — Rapprocher de ce mot campi (Poésies des Quatres Troubadours d'Ussel, nº XX, v. 21): enfant conçu dans un champ. Le mot sebenc se trouve avec le même sens qu'ici, dans Pierre Vidal, (éd. Anglade, XV, 61-65,) Peire d'Alvernhe, (éd. Zenker, XIII, 35-36,) et Girart de Roussillon (Ms. Oxford, v. 1757): Ja ris omne deit creire mestis sebenc.
 
48-53. Allusion à la faiblesse de Salomon, qui reconnut les Dieux de ses cent femmes. Cf. Liber Regum, ch. III, livre XI, versets 1-3.
 
50. Forsa, fortification, forteresse. On trouve également ce mot avec le même sens dans Philomena (cf. Schneegans, Gesta Karoli Magni ad Carcassonam et Narbonam, p. 203, l. 2634) : « Et apres aisso, Karles fe fair al monestier tors et forssas » ; et dans la Chanson de la Croisade contre les Albigeois (v. 1388) :
 
Los castels e las forsas trastotz derocharan.
 
69. Comgi ; selon M. Jeanroy (Romania, XXXIV, p. 513) la forme comgi ne serait pas dérivée de comgiar, comme le supposait, après Raynouard, M. Crescini. Elle serait simplement due à une légère altération : la suppression du t final de comgit, à la Ire pers. du sing. de l'indicatif présent du verbe comgitar.
 
75. Je fais de atenc la Ire pers. du sing. de l'indicatif présent de atenher < attengo cf. Notes III, 18.
 
78. J'adopte le sens proposé par M. Jeanroy : « Les médisants sont tout heureux, à la pensée qu'ils ont pris les femmes en faute, et peuvent les déchirer à belles dents. » Mastenc (mâtin), proposé par Paul Meyer, n'est pas connu : la seule forme dont on ait des exemples en langue d'oc est masti, du latin * mansuetinus.

 

 

 

 

 

 

 

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