25-26. Une allusion à des pièces écrites par Gui d'Ussel contre l'amour se trouve également dans la Léandréide. Cf. Giornale storico della lett. ital., XXV, p. 327 :
Cest dui, cascus de la soa forfaitura
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Pentutz, qu'encontr' Amor fo mal parlanz,
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Requier perdon humil et ab drechura :
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L'us Gui d'Uisel...
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M. Massò-Torrents signale, d'autre part, la présence de vers contre une Dame, attribués à Gui d'Ussel, dans un ouvrage de Francesc de la Via, la Senyora de Valor (cf. La cançó provençal en la literatura catalana, Barcelone 1923, p. 59). Cette citation n'est pas empruntée aux pièces que je connais de Gui d'Ussel ; peut-être provient-elle d'un chansonnier perdu.
Enfin, la chanson A vos cui tenc per Domn' et per Seignor (Raynouard, Choix, III, p. 394), attribuée à Gui d'Ussel par R et la table de C, rappelle tellement la mala chanso du même poète, dont elle reproduit du reste très exactement la disposition des rimes, avec un nombre identique de syllabes, que cette attribution parait à peu près certaine, malgré J et e (Guillem de Salignac). Ainsi nous connaîtrions trois textes dans lesquels Gui prend une Dame à partie.
28. Marie de Ventadour, morte en 1222. Elle était femme d'Eble V de Ventadour, et figure parmi les plus célèbres poétesses occitanes du Moyen-Âge. II nous reste d'elle une tenson avec Gui d'Ussel (Poésies des Quatre Troubadours d'Ussel, p. 73-75), mais je ne vois dans cette pièce rien qui confirme les paroles du berger. Il est sans doute fait allusion à une pièce aujourd'hui perdue, où la noble trobairitz se plaignait de l'inconstance d'un poète, peut-être de Jaucelm Faidit qui l'abandonna pour Audiart de Malemort. (Cf. Biographies des Troubadours, p. 243-244). |