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Audiau, Jean. La Pastourelle dans la poésie occitane du Moyen Âge. Paris: E. de Boccard Éditeur, 1923.

569,029- Anonyme

12. Malsabeza, sale, dégoûtante; cf. v. 8.
 
22. Plega, pli, repli ; ici, sans aucun doute, avec une idée qu'on devine aisément.
 
34. Lega ; subj. prés., 3e pers. sing. de lezir : « pourvu que j'en aie la possibilité », c'est à dire, peut être, «si vous ne m'empêchez pas toujours de parler ».
 
36. Réponse grossière, mais expressive, à la question du v. 17,
 
46. A pot, « à même » ; a rag, « à flots, à grands traits », cf. A. Thomas, Romania, XXVI, p. 101.
 
60. Nofega. J'adopte le sens de « se parjurer » que propose Raynouard (L. R. III, 391) par analogie avec nofezar. La correction proposée par Tobler, Sitzungb. der Kgl. Preuss. Akad. der Wiss 1885, 2e partie, p. 948, n. I, et reprise par Sternbeck (Unrichtige Wort. bei Raynouard, p. 40) et par Stichel, op. cit., p. 64 ne me paraît pas satisfaisante. Quelle signification aurait le passage avec qui·s n' ofega? Ofegar < suffocare (Sternbeck) ne donne aucun sens. Il est tout naturel, au contraire, que la porchère, ayant protesté de son amour profond pour un bouvier, refuse de lui devenir infidèle.
 
66. Ab mi·s la passa. J'accepte, dans ce passage, la signification de « manquer à ses promesses » qu'a le verbe se passar ab alcu. Je suppose que la est amené par amor (impliqué par ama du vers précédent) ou par fe, naturellement sous-entendu.
 
78. Naviera, passage réservé, aux bateaux, à l'entrée d'un port ; chenal. Employé ici dans un sens dérivé que chenal laisse deviner.
 
81. Lams, éclair, foudre ; lat. lampas ; prov. lamp > lam ; cat. llamp ; ital. esp. port, lampo.
 
83. Tezegar, fuir, filer ; signification proposée par M. A. Thomas. — M. Jeanroy suggère le sens de « être essoufflé ». Stichel, op. cit , rattache le mot à l'anc. fr. teser.
 
86. Lenega : « elle glisse » ; le mot se rattache sans doute à un verbe * lenicare < lenire.
 
89. Esteza, participe passé du verbe estendre (cf. Stichel, op. cit, p. 55). Le verbe estezar ne me semble fournir aucun sens. Faut-il cependant entendre, comme je l'ai proposé dans ma traduction, que la porchère, dans sa hâte, glisse et se donne un coup si violent à la mâchoire qu'elle en reste étendue »? Je n'ose pas l'affirmer.
 
92-94. Cf. Introduction, p. XV
 
95. Martela, « me répète avec insistance », par comparaison avec un marteau qui frappe à petits coups répétés pour enfoncer un clou.
 
96. S'apela ; le verbe s'apelar signifie le plus souvent « faire appel d'un jugement », d'où « refuser d'admettre la loi, on la décision de quelqu'un ». Cf. Levy (S. W, I. p. 69) :
 
Jutje deu bom temer
Don no·s pot apelar
 
Peut-être faut-il entendre ici : « celui qui reste étranger à votre culte, celui qui n'est point de vos fidèles (?) ».
 

 

 

 

 

 

 

 

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