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Jeanroy, Alfred; Salverda de Grave, Jean-Jacques. Poésies de Uc de Saint-Circ. Toulouse: Imprimerie et Librairie Édouard Privat, 1913.

457,035- Uc de Sant Circ

15. Le mot coindansa, enregistré par Raynouard (II, 466, toujours après un mot terminé par un a) comme dérivé de coinde, n’existe pas ; il faut lire acoindansa (dérivé de acoindar), comme le prouvent l’exemple suivant :
 
Ilh es as pros plazens et acoindans,
Larga d’aver e de douss’ acoindansa.
(R. de Vaqueiras, Eram requier, c. 2 ; ms. A, nº 468.)
 
et le fait que le mot est parfaitement synonyme de acoindamen :
 
Mout i trobei amoros’ acoindansa.
(Peirol, Totz tems, c. 2 ; ms. A, nº 444.)
 
Car fui de dur’ acoindansa.
(A. de Pegulhan, Car fui, c. 1 ; ms. A, nº 398.)
 
Gran mal mi fetz l’acoindamens premiers.
(Peirol, Mout, c. 2 ; ms. A, nº 438.)
 
E cil ab vos an mais d’acoindamen.
(Montaudon, Aissi ... c’a estat, v. 61 ; éd. Phil., p. 13.)
 
33-4. Ces deux de pris dans des sens différents donnent à la phrase une allure embarrassée : le premier est employé au sens du de latin (« au sujet de, sur ») ; le second dépend de venganssa. — Erransa, d’abord « erreur, égarement » (Levy, I), puis le dommage, la ruine qui en résulte ; d’où la locution : metre (ou tornar) en erransa (ou error), « plonger (ou tomber) dans la détresse ».
 
45. L’expression salvan s’onor revient constamment dans les poésies de Sordel (De Lollis, XXIII, 14 et 33 ; XXVI, 38 ; XXVII, 50, etc.). Elle a été considérée par M. de Lollis comme caractéristique des pièces adressées à Guida de Rodez (Introd. p. 33). Mais elle se trouve chez beaucoup d’autres troubadours, Ramb. de Vaqueiras, par exemple (Eissamen, c. 6 ; ms. A, nº 267) ; Aymar de Rocaficha, Ges per freg, v. 4 ; Appel, Inedita, p. 3) ; autres exemples dans Wechssler, Das Kulturproblem des Minnesangs, I, 168.
 
47. Desir... desiranssa semblent indiquer que cet envoi s’adresse à la personne désignée ailleurs (IV, 41) par le senhal Desir.
Strophe VI de D (en note) v. 1. Il s’agit là de Calaone, aujourd’hui écart de la commune de Baone, près d’Este, province de Padoue, qui fut au moyen âge la résidence d’une famille seigneuriale. Un château, qui y existait dès le onzième siècle, fut ruiné en 1293 par les Padouans (Amati, Dizionario corografico dell’ Italia, s. v.). Cette strophe dut être composée soit par le poète lui-même, soit par un confrère exploitant son œuvre, à l’occasion d’une visite à ce château.

 

 

 

 

 

 

 

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