Notes - Anmerkungen - Notes - Notas - Notes - Note - Nòtas

Jeanroy, Alfred; Salverda de Grave, Jean-Jacques. Poésies de Uc de Saint-Circ. Toulouse: Imprimerie et Librairie Édouard Privat, 1913.

457,038- Uc de Sant Circ

COMMENTAIRE HISTORIQUE
 
Le nom de Manfred et le surnom de Lanza furent portés par deux princes lombards, tous deux marquis del Vasto, près Asti ; le premier mourut vers 1215, le second en 1257 (Merkel, op. cit., p. 10). C’est évidemment du second que notre troubadour a tracé cet aimable portrait. Nous pouvons en conclure en toute sécurité qu’il avait été mal reçu par lui ; c’est au reste ce qu’indiquent très clairement plusieurs passages de la pièce.
Manfred II, né entre 1185 et 1195 (ib., p. 53), embrassa le parti guelfe en 1252 et fut créé podestat de Milan le 1er janvier 1253 (ib., p. 184) ; cette charge lui fut renouvelée en 1254-5, mais il la fit exercer par un délégué (ib., p. 135), et il y renonça à la fin de 1255 (ib., p. 145). Notre pièce se place donc entre 1252-5 et vraisemblablement plus près de la première de ces dates (1).
 
 
 
NOTES CRITIQUES ET EXPLICATIVES
 
3. Maifres au lieu de Matfres peut être conservé ; cf. maiti et mati ; lo, italianisme.
 
4. C’om clama. Des formules de ce genre (che si facea chiamare) se rencontrent à chaque instant chez les chroniqueurs italiens du quatorzième siècle.
 
6. Cobrar, « recueillir, éprouver » ; aucun exemple de ce sens, ni dans Raynouard (II, 422) ni dans Levy.
 
11-2. Notez l’allitération. Pour le sens, cf. ces vers d’A. de Pegulhan (Qui sofrir, c. 3 ; M. G. 91) :
 
Ja mais nom vuelh fizar
Plus en bela semblansa
Ses penh o ses fiansa.
 
13-15. G. de la Tor trace du même personnage un portrait presque identique :
 
Qui mal fai e mal ditz e mal met e mal dona
E mal joga e mal ri e mal parla e pieitz sona.
(Un sirventes farai, v. 2-3, dans Studj, III, nº 568.)
 
Cf. les remarques de Schultz-Gora (Zeitsch. f. r. Ph., VIII, 188).
 
22. Faissonar, d’abord « représenter » en général, puis « se représenter par l’imagination » :
 
Qu’inz en mon cor ieu vos faisson aital
Cum ieu vos vi...
(A. de Marueil, L’ensenhamen, c. 3 ; M. W. I, 163.)
 
34. Sur ce sens de muda, voy. Levy, s. v. 6. Peut-être est-il dérivé des locutions tener, metre en muda, la muda étant un lieu où l’on passe de longues heures de repos ou de détention.
 
36. Cau = cavum. La leçon de Merkel c’o cuda ne donne pas de sens. Cocuda est un substantif encore usité signifiant « une fleur des prés, vite fanée et à tige frèle et pliante, le narcisse ou coucut » (Chabaneau dans Revue des l. rom., XXXII, 210). « Coucudo, primevère, en Auvergne, narcisse jaune, en Rouergue. » (Mistral, s. v.).
 
40. Putans, au masculin, synonyme de rofians, mot encore usité (voy. Mistral, s. v.) ; rectifier la traduction en ce sens.
 
54. Parage, d’abord « parenté », puis, par sous-entendu d’une épithète comme aut, ric, « noblesse », etc. Sur le développement du sens, voy. P. Meyer, Chanson de la Croisade, au Glossaire.

 

Note :

1). C’est aussi l’opinion de Schultz-Gora (Zeitschr., VII, 188) ; les observations de Casini (I Trovatori nella marca trivigiana, l. l., p. 173 n.) n’ont pas grande valeur. ()

 

 

 

 

 

 

 

Institut d'Estudis Catalans. Carrer del Carme 47. 08001 Barcelona.
Telèfon +34 932 701 620. Fax +34 932 701 180. informacio@iec.cat - Informació legal

UAI