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Jeanroy, Alfred; Salverda de Grave, Jean-Jacques. Poésies de Uc de Saint-Circ. Toulouse: Imprimerie et Librairie Édouard Privat, 1913.

457,026a- Uc de Sant Circ

2. Fatias peut être une graphie italienne pour fazias. La correction col a déjà été proposée par Levy (S. W. à glut). — Far col e cais : Raynouard (II, 287 et 436) et Levy ont recueilli de cette expression singulière trois exemples ; il lui attribuait le sens de « embrasser, donner une accolade ». Elle me paraît signifier plutôt, dans les textes visés, « minauder de façon provocante » ; même sens dans Folquet de Marseille, Tostems, v. 23 (éd. Strónski , p. 69), et probablement aussi dans G. Adhémar, Lanquan, c. 1 (M. G. 906), bien qu’elle y soit appliquée à des oiseaux. Elle a enfin le sens, qui n’a pas encore été relevé, de « tourner en dérision, faire des gorges chaudes », dans Miraval, Ara m’agr’ops, c. 6 (M. G. 237), et dans B. Carbonel, XII, 2-4. La graphie colh, empruntée au ms. C, avait suggéré à Raynouard l’idée malheureuse de rattacher le mot à acolhir ; cette idée, à laquelle il avait au reste renoncé, a été recueillie et développée par Alart (Revue des l. rom., V, 296). L’explication reste à trouver.
 
3. Gensera, futur ; cf. note à XXIV, 20.
 
4. Même locution dans une strophe attribuée au moine de Montaudon (éd. Philippson, p. 45 ; éd. Klein, p. 85) ; blanquet n’est connu en ce sens que par ces deux exemples ; cf. blanchet, « sorte de fard » (Godef. s. v.)
 
5. Glut, « glu », et par extension « fard », est pris en ce même sens dans la pièce citée à la note précédente.
 
6. Estesinos. Gauchat et Kehrli ont lu estefinos, que nous aurions dû introduire dans le texte. C’est sans doute le même mot qui apparaît dans le texte suivant :
 
Ben es tornada en debais
La beutat quill avia
E no l’en te pro borrais
Ni tesinhos que sia.
(R. de Vaqueiras, D’una dona, c. 4 ; M. G. 529.)
 
Levy (Petit Dict.) lit tifenhon et traduit par « fard ». Mais « d’après le contexte [du sirventés attribué à Montaudon], il s’agit, non du fard lui-même, mais d’un des ingrédients qui le composent. Or, le mot latin tiphynum désignait un collyre fait de fleurs de lis » (Forcellini), du grec tiphion, sorte de narcisse... (Bailly). Tifenho désigne donc « un parfum, une poudre tirée soit du lis, soit du narcisse » (R. Lavaud, Les Troubadours cantaliens, Notes complémentaires, p. 36). — Autre ex. de tifenhon dans Augier, Era quan (Ray. V, 53).

 

 

 

 

 

 

 

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