La pièce est contenue dans les trois manuscrits C (f° 260 r°), R (f° 38 v°) & J. De plus, les strophes III & V sont citées dans α. (Breviari d'amor, 30055 sq & 30331 sq.)
A première vue, CJα semblent se grouper pour se distinguer de R: il y a en effet plus de ressemblances entre eux qu'entre chacun d'eux & R. Deux fois seulement J est d'accord avec R contre C (vv. 10 & 51); partout ailleurs les leçons de CJ concordent, sauf deux lacunes (vv. 29, 48), des variantes légères (vv. 26, 51) & quelques fautes particulières à J (vv. 12, 28, 37, 40, 41, 49, 52); encore quelques-unes (vv. 13, 18, 38, 39) semblent-elles bien être des corruptions du texte donné par C. De même α s'accorde soit avec J (v. 34), soit surtout avec C dont il ne s'écarte que peu. A eux tous s'oppose R, qui se distingue par un assez grand nombre de leçons ou de fautes particulières (vv. 4, 9, 13, 15, 18, 23-24, 26, 28, 30, 34, 36, 41, 50). Mais malgré tout, il n'y a pas entre CJα & R de différence assez essentielle pour infirmer les rapports de parenté établis déjà plusieurs fois entre C & R, & malgré les affinités que nous avons remarquées entre certains de ces manuscrits, on a l'impression que tous les quatre, apparentés entre eux à des degrés divers, remontent plus ou moins directement à une même tradition. |
