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076,023

Français
Jean Mouzat

[LE JOUR VIENT, APRÈS L’AUBE]

I. Un cavalier (1) était couché avec la personne qu’il désirait le plus. Lui donnant de nombreux baisers, il lui disait : « Douce chose, que ferai-je ? car le jour vient et la nuit s’en va, hélas ! car j’entends le guetteur crier « Debout ! en route ! car je vois le jour venir après l’aube ».

II. Douce chose, s’il pouvait arriver qu’il n’y ait jamais ni aube ni jour, ce serait une grande grâce, au moins en ce lieu où un parfait amant est avec celle qui lui plaît — Hélas, car j’entends le guetteur crier : « Debout ! en route ! car je vois le jour venir après l’aube ».

III. Douce chose, quoi qu’on vous dise, je ne crois pas qu’il y ait une douleur pareille à celle d’un ami qui se sépare de son amie, car je le sais bien par moi-même. Hélas, que la nuit est courte, car j’entends le guetteur crier : « Debout ! en route ! car je vois le jour venir après l’aube ».

IV. Douce chose, je prends la route — je suis à vous où que je me trouve. Au nom de Dieu, ne m’oubliez pas, que le cœur de mon corps reste ici, et je ne vous quitterai jamais. Hélas, j’entends le guetteur qui crie : « Debout, en route, car je vois le jour venir après l’aube ».

V. Douce chose, si je ne vous revoyais pas bientôt, croyez bien que je mourrais ; car mon grand désir me tuerait — C’est pourquoi je reviendrai bientôt, car sans vous je ne vis pas. Hélas, j’entends le guetteur crier : « En route, debout, car je vois le jour qui vient après l’aube ! ».

 

1) On pourrait aussi bien traduire Un chevalier …

 

 

 

 

 

 

 

 

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