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Français
István Frank

I. — On me demande de ne pas renoncer au chant et à la gaîté ; ceux qui aiment les chansons et les divertissements m'en veulent de ne pas en composer plus souvent. Il faut bien répondre aux vœux de ses amis, quoi qu'il arrive.
 
II. — Tout acte courtois, gaîté, chants et jeux et allégresse proviennent d'Amour, à mon avis. En toute affaire d'honneur Amour vous aide bien plus puissamment que toute autre chose, sachez-le. C'est par son effet que l'on est toujours désireux de faire ce qui est bienséant.
 
III. — Dame, en qui mérite abonde, pleine de bonté et parfaite de toutes les beautés, je meurs, mais à vous peu vous en chaut ! Et cependant, j'en suis certain, jamais personne ne vous aimera d'un cœur aussi fidèle que moi. En cela vous n'avez pas d'excuse.
 
IV. — Il n'y a pas de jour que le désir ne m'enflamme pour celle qui me fait languir. Je désire tant la voir que quand je la vois, une joie parfaite me naît au cœur et rien au monde ne me plaît autant. Car nul ne peut être triste le jour où il l'a vue.
 
V. — Le désir qui me prend d'elle paraît de la folie. Je suis tellement amoureux que je ne pense à rien d'autre. J'implore votre pitié, belle dame au visage clair, car je n'ai aucun autre moyen pour me défendre, vous m'avez à ce point en votre pouvoir.
 
VI. — Je prie quiconque apprend ma chanson — qu'il soit loin ou près — de la chanter dans ce pays, à ma belle On-tot-mi-platz, de lignée royale, qui est gaie et courtoise. Son mérite est parfait et chacun le reconnaît.

 

 

 

 

 

 

 

 

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