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080,033

Français
Gérard Gouiran

I - Puisque Ventadour, et Comborn, et Ségur, et Turenne, et Monfort, et Gourdon, se sont entendus et liés par serment avec Périgueux, et que les bourgeois s’enferment à la ronde, il me plaît de chanter et d’entreprendre un sirventés pour leur donner de l’assurance ; car je ne voudrais certes pas posséder Tolède, si je ne pouvais y demeurer en sûreté.
 
II – Ah ! Puy-Guilhem, et Clérans, et Grignols, et Saint-Astier, vous avez une bien grande gloire, et moi-même également, si l’on veut me la reconnaître, et, au-dessus de tous, Angoulême ; plus grande que le seigneur Charretier qui abandonne la charrette ; il n’a pas d’argent et n’en prend pas sans crainte ; aussi fais-je plus de cas du pouvoir exercé avec honneur sur une petite terre que de celui qu’on exerce honteusement sur un grand empire.
 
III - Si le puissant vicomte qui est chef des Gascons et de qui dépendent le Béarn et le Gabardan, les seigneurs Vezian et Bernard, le seigneur de Dax et le maître de Marsan le veulent, le comte aura assez à faire de ce côté ; et également, comme il est valeureux, qu’avec sa grande armée qu’il concentre et rassemble il monte par ici et se mesure avec nous !
 
IV - Si Taillebourg, et Pons, et Lusignan, et Mauléon, et Tonnay, étaient debout, et qu’il y eût à Civray un vicomte vivant et en bonne santé, je ne douterais certes pas de leur aide. Que celui de Thouars, puisque le comte le menace, se mette de notre côté et qu’il ne se montre pas faible ! et demandons-lui, jusqu’à ce qu’il nous fasse justice, les terres qu’il nous a arrachées des mains !
 
V - Entre le Poitou et l’Île-Bouchard et Mirebeau et Loudun et Chinon, à Clairvaux, on a bâti sans crainte et installé sur une plaine unie un beau château. Mais je ne veux pas que le sache ou le voie le Jeune Roi, car cela ne lui serait pas agréable. Mais j’ai très peur, tant sa blancheur est éclatante, qu’il puisse bien le voir depuis Mateflon.
 
E - Du roi Philippe, nous saurons bien s’il tient de son père ou s’il suivra la noble pratique de Charles
 
E’ - à l’égard de Taillefer qui le reconnaît pour le suzerain d’Angoulême que Philippe lui a donnée.
 
E’’ - Et il n’est pas normal qu’un roi qui accorde quelque chose, une fois qu’il a dit oui, dise ensuite non.

 

 

 

 

 

 

 

 

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