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Français
Jean Marie Lucien Dejeanne

I. Au premier début de l'hiver, quand les glands du bois tombent en pluie, je veux qu'on rivalise de Prouesse constante et qu'on soit aussi empressé vers elle que si nous étions dans la saison herbeuse.
 
II. Or donc, tout homme lâche se plaint, quand il voit le temps froid et les marais (flaques d'eau) qui le font grogner, car il doit s'habiller et entrer en marche, tandis qu'en été, il n'a pas besoin d'être vêtu et peut aller nu, sans guenille (?).
 
III. Ceux-là ressemblent au taisson (blaireau), le soir, quand ils sont rassasiés et repus, après le vin, et au matin, ils ont perdu tout souvenir, ces lâches, couleur de cendre, qui jurent qu'on ne vit jamais un aussi vilain temps.
 
IV. Jeunes hommes aux beaux dehors, je les vois trompés par Mauvaiseté, car ils vont se vantant, ils disent, encochant (forgeant) mille projets : « Nous ferons, quand la saison sera fleurie », mais là s'arrêtent la vantardise et le bruit.
 
V. Il a les mœurs du roquet celui-là qui dit que lorsque la lumière sera venue, il fera une maison ; puis, quand on en est là, si l'on le met en demeure de s'exécuter, on ne sera écouté ni entendu; par lui, jamais bois ne fut ouvré.
 
VI. Maris, vous seriez les meilleures gens du monde, mais chacun de vous se fait amant; c'est ce qui vous confond (abat), et les c. se sont mis en marche ; c'est pourquoi Jeunesse est bannie au loin, et vous, on vous appelle cornus.
 
VII. Le prix du bénéfice et de la perte, d'où qu'il vienne, ce sont les hommes mariés qui l'ont, et moi, je le leur ai accordé, car Joie est fêtée entre eux, et Largesse quelque peu maintenue.
 
VIII. A tort ou raison, ils ont le dessus, et Jeunesse se proclame vaincue ; la plupart des jeunes gens, et les plus grands, à peine trouvent-ils [femme] qui les accueille; l'un d'eux a dû coiffer un chapeau et entendre de vilains cris pour un bœuf qu'il en a obtenu (?).
 
IX. (Texte de A.) Puisque le pouvoir ne peut être profitable, quand il ne sait guérir de sanglots ni de toux que l'on a, qui nous préservera, nous autres? Dames, c'est Marcabru qui le dit, les grands gâtent les petits.
 
X. En Castille et vers le Portugal [je vous envoie], là où jamais salut ne fut transmis. Et que Dieu les sauve, et vers Barcelone également ! Puisque le Poitevin me fait défaut, je suis désormais perdu comme Arthur [pour le Breton].
 
(Texte de IKNa.) Puissance ne peut être vaillante, si elle ne sait (IK se) guérir de sanglots ni de toux ; les orphelins vont inquiets et grognons, selon ce que dit Marcabru qui sépare les grands des petits.
 
En Castille et en Portugal, je n'enverrai pas d'autres saluts [IK], — je veux envoyer ces saluts [a]. Mais Dieu les sauve, et pour Barcelone qu'il en soit de même !
 
En Gascogne, de ce côté, vers Ossau, on me dit qu'il croît un petit [prince], auprès duquel vous me trouverez si je suis perdu. (Cf. Suchier, Jahrb., p. 156, et P. Meyer, Rom., VI, p. 127.)

 

 

 

 

 

 

 

 

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