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016b,001

Français
Jean Marie Lucien Dejeanne

I. En toute hâte, je vois, Marcabru, que vous voulez demander votre congé. Je ne songe pas que vous ferez un mauvais départ, tant vous savez bien garder la mesure.
 
II. Certes, vous ne croirez pas cette fois ceux qui voudraient nous faire entrer en lutte. Je ne te tiens pas pour avisé si tu ne connais celui qui veut te faire commettre de nouvelles folies.
 
III. Grande sera ton habileté, si tu prends ici quelque chose, craignant sans doute de chanter avec ta voix rauque qui rugit et glousse et ne peut filer des sons élevés et clairs.
 
IV. Si j'avais de la fortune en mon pouvoir, je serais tout prêt à vous combler de mes dons ; comme je n'en ai pas, prenez un balai, vous ne pouvez rien d'autre emporter.
 
V. Tu as trouvé chez moi tant de petits enfants que l'un ne peut soulever l'autre ; ils m'ont démuni, foi que je vous dois, de tout ce que j'avais l'habitude de dépenser en folies.
 
VI. De grande folie tu as été atteint, comme le mouton qui voulut aboyer (?), quand de Blois tu vins ici vers moi pour conquérir quelque avoir.
 
VII. Je t'ai reconnu, Pain-perdu, et tu pensais [en vain] me celer ton nom. Quand tu reviendras, nous serons sûrs, toi, d'avoir un seigneur, et moi, un jongleur.

 

 

 

 

 

 

 

 

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