I. Empereur, pour votre mérite et pour la prouesse que vous avez, je suis venu ici, vous le savez, et certes, je ne dois pas avoir à m'en repentir.
II. En meilleur état devrait être mon poil du fait que je vins ici voir votre cour, car je ferai connaître près et loin la joie que l'avenir vous réserve.
III. Si jamais, grâce à vous, j'ai fait éclater de l'orgueil, les choses ont entièrement changé de face, car tel voit une belle action qui n'ose le manifester.
IV. S'il y a quelqu'un qui se plaise à me voir si piquant (si agressif) envers les mauvais et les avachis, pourquoi a-t-il les dents serrées (pourquoi ne desserre-t-il pas les dents) et n'ose-t-il pousser un cri?
V. Empereur, si vous enquérez bien, le proverbe est bon et vrai : « Ce que sire donne et serf pleure, ce sont larmes perdues. »
VI. Si vos largesses me font défaut, jamais à étang qu'il entende vanter Marcabru n'ira pêcher, car il penserait immédiatement être en défaut.
VII. Par cette foi que je vous dois, jamais empereur ni roi ne m'eurent à si bon marché que vous et que Dieu m'en laisse jouir !
VIII. Impératrice, priez pour moi, car je ferai valoir votre mérite.