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Français
Jean Marie Lucien Dejeanne

I. Puisque je vois la feuille tournoyer et tomber du sommet des arbres, car le vent la déchire et la détache, et elle ne peut plus rester, je préfère le froid de la saison à l'été plein de ressources qui font naître libertinage et envie.
 
II. Le pic et la femelle du rossignol, au lieu de chanter, se taisent ; de même font le geai et la femelle du loriot, dont l'hiver fait ce qu'il veut ; et il est endigué (réfréné), l'orgueil des goujats pleins de grognements, tandis qu'en été il montre les dents.
 
III. Crapaud et serpent qui se pelotonnent ne me font épouvante ni mal, non plus que la mouche et le taon qui volent ; les scarabées et les frelons, ces ailés maudits, je ne les entends bruire ni ne sens leur mauvaise odeur, car le franc hiver nous en délivre.
 
IV. L'homme [le lâche] au bec affilé d'aissette ne perd pas sa place au foyer, mais il porte pic et petite masse qui, tous les deux, causent de grands maux. Celui-là enlève à sa dame, pendant qu'elle est couchée, la douleur du pénil... (C'est pourquoi il surdomine (il est au-dessus de) son seigneur. CR.)
 
V. Et celui-là retire du meilleur la brassée (R) pleine, le matin et le soir, et fait l'amour tout à son profit, car il s'ait mouvoir la q. ; et il fait pendant la nuit sa besogne (dont il engendre un beau fils, ce qui le met au-dessus du seigneur. AEIKa.) (Aussi le fruit est-il bouleversé (changé) et Jeunesse formée de fils de goujats. CR.)
 
VI. Ainsi que la petite cigogne se baisse, s'élève et retombe, de même, tombant et s'élevant, tourbillonne le monde. Je n'en puis mais (ce m'est indifférent). (Ici s'arrête le Ier groupe des manuscrits.) Il a des yeux et ne sait voir ; il ne reconnaît pas la rouille (les tares); aussi galanterie tourne maintenant en libertinage.
 
VII. Certes, il ne bâille pas, Marcabru, parce qu'il sait beaucoup, car elle [sa dame] est de bonne école ; (elle tient joie selon son plaisir, C) (et elle cherche à lui donner la joie, R), et puisque jouissance s'offre à lui, que chaque fois il s'étende un petit peu plus qu'il ne doive (?).
 
VIII. Je prie Dieu qu'il n'enlève pas à sire (Guiscart, C) (Richard, R) le royaume des cieux, (car tout ce qu'il dole (travaille), il le fait mieux que nul homme charnel, C) (car il fait ce qui se dole de mieux dans ce siècle charnel, R), et il a laissé ici un héritier ; jamais je n'aurai foi en un fils si celui-ci ne ressemble pas à son père. (C s'arrête ici.)
 
IX (R). Désespérant d'atteindre la nuée (de s'élever), les méchants qui sont de folle nature s'abaissent (car ils ont peu de valeur (?).) Je ne sais si on dit en mauvaise part qu'il a le cœur sous le nombril, le baron qui s'avilit pour de l'argent.
 
X. Car il a le cœur sous le nombril, le baron qui s'avilit pour de l'argent.

 

 

 

 

 

 

 

 

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