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330,015a

Français
Jean Boutière

I. Un mérite noble, véritable et souverain, dame, vous fait souveraine ; et je sais que vous êtes plus encore (?) sincère : c’est pourquoi je suis envers vous un homme sincère : et, j’en jure par mes yeux, dame charmante et chère, je vous désire toujours vivement, et pas un jour je n’ai été envers vous faible ni irrégulier ; au contraire, je ne vivrai jamais eu bonne santé, si votre charmante personne ne me guérit pas.
 
II. Et si votre belle et pure personne n’adoucit pas le mal que je ressens, et si vous n’êtes pas pour moi une amie certaine, moi, je suis certain de ma mort ; car le mal d’amour me tourmente le cœur et le corps ; si bien qu’à présent j’éprouve le mal que me prépare (?) Amour, en m’éloignant de vos mains ; et, si désormais je reste éloigné de vous, ma mort ne sera pas éloignée.
 
III. Je serais riche, si j’étais votre voisin et si vous étiez ma voisine ; car jamais aucun chrétien n’aima une chrétienne autant que je vous aime, vous qui me rendez ennemi tout autre amour ; au point que mon amour ne s’éloigne pas de vous, où il a pris sa graine ; car vous êtes d’une grande valeur, et il ne semble pas. que vous soyez de grains..... (?).
 
IV. J’aurais plus d’amour pour les Catalans, si vous étiez Catalane ; mais, puisque vous êtes Castillane, je voudrais être Castillan ; car votre charmante personne m’enlève tout souci et me protège, quand elle me regarde ; et puisque vous me semblez..... (?), je suis esclave de vos..... (?) ; et je servirais comme un Syrien, si vous étiez une Syrienne.
 
V. Ni perfide « losengier », ni jaloux, ni gens perfides, ni hommes qui, avec leurs paroles de vilains, avilissent leur langue, ne m’empêcheront jamais de continuer à admirer votre pur visage, ni par leur vile garde, ni par leur basse surveillance ; car il n’y a guère eu d’intermédiaire [entre ma dame et moi], si ce n’est Amour, qui est notre intermédiaire.
 
VI. Dame, chacun des grains que vous m’avez donnés me pourvoit doucement de grains de joies parfaites ; et si désormais je vis en bonne santé, c’est cela qui me garde de la mort et me guérit.
 
VII. Dame Audiart de Baux, une valeur certaine et un parfait mérite certain rendent vos actes souverains, et vous même souveraine par le mérite.

 

 

 

 

 

 

 

 

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