I. Dame Oriflamme, puisque vous flamboyez
Come l'or fin quand il est enflammé,
Dans la flamme, flambant et purifié,
Enflammé suis et mon cœur est flambant
D'une flamme flamboyante et très pure
Qui flamboie tout autant qu'une dorure
Et cette flamme toujours croît et s'affine
Dame Oriflamme, telle est votre nature.
II. Vous êtes flamme d'or fin et flamboyante,
Dame Oriflamme, ce pourquoi je m'enflamme
De telle flamme où mon cœur est doré,
Brillant comme or tant il est flamboyant ;
Ce dont flamboie chaque jour jeu et flamme
Pour votre amour qui tant le mien enflamme
Qu'on ne saurait en étouffer la flamme
Tant suis de vous enflammé, douce amie.
III. Flamme flambante ou foyer ne pourrait
Désenflammer mon cœur, belle Oriflamme,
De votre amour ; je flamboierais plutôt
Si enflammer l'on me voulait de flammes...
Note :
1. On remarquera à quel point la traduction « poétique » que nous proposons de ces deux pièces leur confère un air de parenté avec les acrobaties des Grands Rhétoriqueurs français.
